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Les serious game

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Qu’est-ce qu’un serious game ?

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Ecrire pour apprendre à lire

Ecrire pour apprendre à lire

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Ecrire pour apprendre à lire

Pendant plusieurs siècles, les élèves ont appris à écrire avant d’écrire. On ne voyait pas l’intérêt de faire écrire les enfants avant qu’ils sachent le faire correctement. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Aujourd’hui nous faisons écrire les élèves, dès le CP, dès la maternelle. Cette pratique semble très étrange pour de nombreuses personnes aussi vais-je prendre le temps de me pencher dessus.
Nos chercheurs pensent que le fait d’écrire (l’activité d’écriture) va aider les enfants à apprendre à lire. Etrange, n’est-ce pas ? Lire et écrire semblent être deux activités distinctes. En quoi le fait d’écrire (de mal écrire) peut-il aider un élève à lire correctement ? Dans un premier temps, nous verrons pourquoi les pédagogues privilégient des activités d’écriture pour l’apprentissage du lire-écrire. Dans une deuxième partie nous verrons comment, concrètement, dans une classe nous pouvons mener ce genre d’activités.

1) Pourquoi écrire pour apprendre à lire?

Deux raisons essentielles. La première est que l’écriture permet de construire plus activement la connaissance du code. Que signifie cette théorie en français ? Quel est ce code ? Est-ce le « Da vinci code » ?
Nous parlons du code « grapho-phonologique ». Ce code fait correspondre à un son, un écrit. Il est nécessaire pour lire de faire correspondre à des signes écrits, des sons. Quand vous lisez le mot « le », vous allez prononcer à voix haute le son « le » qui lui correspond. Maintenant dites-vous que pour écrire c’est la même chose. A l’envers. Si vous voulez écrire « bonjour ». Il faut chercher par quels signes écrits vous allez représenter les sons « bon » et « jour ». De cette manière vous étudiez « activement » le code grapho-phonologique.
La seconde raison est que l’écriture permet une entrée efficace dans la culture de l’écrit. Que signifie « la culture de l’écrit » ? Comme il existait une « culture de l’oral » dans les civilisations primitives, nos civilisations ont développé une culture de l’écrit. Vous savez à quoi correspond chaque support. Si vous voyez un journal, vous savez qu’il contient des informations. Si vous voyez un roman vous savez qu’il contient une histoire. Si vous allez dans un pays européen dont vous ne parlez pas la langue et que vous voyez une plaque de fer portant des inscriptions dans chaque rue, vous devinez qu’il s’agit du nom de la rue. Vous êtes capable de deviner des choses, avant même de les lire, parce que vous savez à quoi servent ces inscriptions.
La culture de l’écrit c’est aussi la communication différée. A l’oral, vous parlez avec votre interlocuteur quand il est présent. A l’écrit, vous écrivez un texte qui ne sera pas lu tout de suite. Il faut s’efforcer d’être clair et compréhensible car vous ne serez pas là pour expliquer les points d’ombre à votre interlocuteur.
En tant que scripteur (la personne qui écrit) vous découvrez une culture de l’écrit que vous utiliserez en tant que lecteur. Cela vous permettra de lire plus efficacement.
Maintenant, certains d’entre vous vont peut-être objecter que « c’est de la théorie ». Est-ce que dans la pratique cette démarche fonctionne ?

2) Quelles situations d’écriture peut-on proposer en classe à des élèves qui ne savent pas encore écrire ?

a) La dictée à l’adulte

Les élèves peuvent dicter un texte à l’adulte (en l’occurrence leur professeur).
Prenons un exemple concret. La classe est allée visiter une ferme. Les élèves veulent écrire un résumé pour leurs parents. Ils ne savent pas écrire. Le professeur se propose d’écrire le résumé sur une feuille. Les élèves vont tenter de dicter un texte et c’est là que ça devient intéressant.
Pour dicter un texte, on est obligé de construire des phrases correctes, donc on est obligé de réfléchir sur la manière dont on construit une phrase.
Si un élève commence une tirade « onestallévoirlesvaches » il va rapidement constater qu’à l’écrit on découpe les mots « on est allé voir les vaches ». Caractéristique de l’écrit que l’enfant ne découvrirait jamais s’il restait dans sa culture de l’oral.

b) Ecriture tâtonnée

L’écriture tâtonnée consiste à faire écrire quelque chose aux enfants. « Ecrivez une affiche » par exemple. Les enfants ne savent pas écrire mais ils voient des affiches autour d’eux. Ils vont tenter d’écrire quelque chose.
Le résultat sera faux évidemment. Mais ce n’est pas ce qui nous intéresse. Quand un enfant tente d’écrire, on voit immédiatement ce qu’il a compris et ce qu’il n’a pas compris. Est-ce qu’il utilise des lettres ? Est-ce qu’il découpe les mots ? Est-ce qu’il sait déjà écrire un mot connu (son prénom par exemple) ?
L’écriture tâtonnée permet à l’élève de se confronter à l’écrit et permet à son enseignant de voir où se situe l’élève.

En conclusion, les chercheurs s’accordent pour préconiser un enseignement solidaire et interactif de la lecture et de l’écriture.

L’erreur

L’erreur

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Est-il bien vu de faire des erreurs ?

Le tableau de Jacques Louis David: La mort de Socrate

A priori non. Quand on dit « j’ai commis une erreur », en général, on regrette ce qu’on a fait. On s’est trompé. On aurait préféré faire autre chose.
Une erreur c’est faire autre chose que la chose attendue. C’est l’écart entre notre réponse « réelle » et la réponse « parfaite ».
Errare humanum est. « L’erreur est humaine » a-t-on coutume de dire car l’erreur est partout. Et plus particulièrement, elle est présente dans les apprentissages. Quand on cherche à apprendre, on fait inévitablement des erreurs.

Mais quel est le statut de l’erreur dans une démarche d’apprentissage ?

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L’enseignement du français : Grammaire normative VS Grammaire générative

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Classiquement la grammaire était considérée comme un ensemble de normes, de règles fixes. On parlait alors de grammaire normative. L’enseignement était simple. Les professeurs enseignaient les règles à appliquer et les élèves les appliquaient.

Ce système correspond parfaitement à la méthode béhavioriste : on répète des dizaines d’exercices jusqu’à ce que ça rentre. Toutefois, dans les faits, les élèves apprenaient les règles et les oubliaient.

 

Le linguiste Chomsky pose la théorie de la grammaire générative. D’après lui, les enfants naissent avec des prédispositions pour apprendre la langue. Je pose comme hypothèse que Chomsky a influencé la nouvelle pédagogie française (position plus ou moins contestée par les experts).

Aujourd’hui, en France, nous n’enseignons pas l’orthographe avec un système normatif. Nous donnons aux élèves des textes et c’est à eux de découvrir les règles de grammaire (et d’orthographe). S’ils découvrent la règle par eux-mêmes, ils la mémorisent bien plus efficacement que si on les avait « forcés ».

Dans les faits, on constate que, malgré la nouvelle pédagogie, de nombreux élèves ont encore des carences en orthographe.

 

Que faire si on est un adulte et qu’on est nul en orthographe ?

Solution n°1 : Lire ! Il faut lire. Quand on lit beaucoup on enregistre inconsciemment beaucoup de choses et on écrit mieux.

Solution n°2 : Prendre un livre de français pour CE1 ou un Bled et faire plein d’exercices. C’est pénible mais c’est la méthode la plus efficace.