« Je reviendrai » dans Montres Enchantées
Publications 2013-14
Dernières publications 2013-14
Articles :
In Médiations philosophiques n°3, p 9-10
Disponible dans les grandes bibliothèques lyonnaises (Part-Dieu, ENS, Lyon 3, etc.)
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Chronique n°27: Galaxie n°26
– Et la mort dansait sur un air de valse
– DET
– La plus belle façon de mourir
– A.D. 3013
– La Recrue
– Le réparateur
– Collateral Damages
– Les égaux
– Le jongleur
– Terreur à Luna City
– Les rouges collines de la Terre
–
Chronique n°26: West Borrows Creek
West Borrows Creek d’Aaron McSley
XIXe siècle américain. Un jeune homme est accusé d’avoir massacré sa famille mais il prétend ne pas être responsable. Une jeune fille et son mentor, chasseur de lycanthropes, essayent de résoudre le mystère.
Bien écrit. Hormis quelques fautes d’orthographe, le style est adapté à l’époque. Le thème est classique mais une histoire d’horreur de bonne facture.
Aaron est un jeune auteur qui vient de publier son premier roman d’horreur, Morphée, aux éditions Feedbooks. Il est également le fondateur de la revue numérique Absinthe.
Chronique n°25: Pagan Pandemia
Pagan Pandemia
« Soupe de phalanges »
Le roman porte le sous-titre « soupe de phalanges ». C’est un double jeu de mots que comprendra le lecteur néanmoins ce n’est pas le titre que j’aurais choisi.
L’histoire se révèle rapidement être une histoire d’urban fantasy, à l’univers original et surprenant mais cela ne sautait pas aux yeux. Dans un rayon de librairie, je n’aurais pas forcément commencé par ce titre.
Ensuite, ce qui frappe, d’emblée, c’est le vocabulaire. Si vous aimez les Jaworsky et les langues ciselées au vocabulaire soutenu, passez votre chemin. Ici, c’est du Michel Audiard. Un argot vibrant constitue le roman. C’est déroutant par moment mais cela apporte une vitalité à la langue et au récit. Au moins, je sens palpiter la langue.
Le livre présente différents niveaux de lecture. Je vais revenir sur l’intrigue principale dans un instant. Je commence par les messages cachés qui grouillent comme des mouches autour d’une écuelle de lait. Ne serait-ce que dans le choix des titres de chapitres, on devine la culture et les références de l’auteur. Mais c’est dans la construction de l’univers qu’on s’amuse à retrouver des références franchement camouflées.
Les deux personnages principaux sont un celte et un viking. C’est le genre de tandem qu’Howard aimait mettre en scène. Les « phalanges » sont constituées de cinq paladins ? Logique. Les cinq doigts de la main. De par leur fonction, ils rappellent bien les « quatuor » qui se promènent chez Goodkind. En revanche, pas l’ombre d’un elfe ou d’un orc.
L’histoire se déroule sur Terre, en France, à la fin des années 2000. Les personnages regardent la télévision , boivent de l’alcool (beaucoup) et se dessoudent à coup d’opinel.
On alterne les phases de récit à la troisième personne et à la première, un peu comme dans Nightwatch. Ce n’est pas vraiment gênant. L’auteur gère bien ses scènes et n’est jamais confus.
Le livre suit les mésaventures d’un duo de choc, franchement pathétique, qui se retrouve accidentellement obligé de sauver la peau d’un gamin de quinze ans qui ne comprend rien aux forces occultes qui dirigent l’univers.
J’en viens aux points intéressants. Outre la langue vivante, riche et variée, le personnage principal est un pur anti-héros. Il pue. Je résume mais c’est l’idée. A cause de ses pouvoirs magiques, il empeste la charogne. Ca nous change des héros stéréotypés d’Hollywood.
Le gros point fort du roman, qui m’a séduit, réside dans les personnages. L’histoire brasse une cinquantaine d’individus qui ont tous leur personnalité et leur parler. C’est bien, c’est presque excellent. Les héros sont confrontés à une galerie pittoresque de personnages et j’applaudis le travail de l’auteur sur ce point. Certains écrivains ont tendance à glisser dans le manichéisme et le prêchi-prêcha, en répétant à toutes les pages que le « X c’est mal » ou que « Y c’est bien ». J’apprécie de voir que tous les points de vue sont exprimés. Cela ajoute du réalisme à l’univers du récit.
Et, pour finir, je dirai que c’est probablement le seul livre au monde qui fait l’apologie de l’alcoolisme
https://www.amazon.fr/dp/B00HASH184
Chronique n°24 : Joseph Delaney, Les sorcières de l’épouvanteur, 2009
Chronique n°24 : Joseph Delaney, Les sorcières de l’épouvanteur, 2009 Continue Reading
Chronique n°23 : Mathieu Guibé, Arc-en-ciel en braille
Chronique n°23 : Mathieu Guibé, Arc-en-ciel en braille
Chronique n°22: Anthony Boulanger, Ecosystématique de fin de monde, Editions Voy’[el]
Anthony Boulanger est un auteur que je « croise » assez souvent, c’est-à-dire que j’ai rencontré ses textes dans plusieurs anthologies ou revues. Sa nouvelle de science-fiction parue dans Destination Univers m’avait bien plu. Du coup, quand j’ai croisé un livre portant son nom dans les rayons de Trollune, la curiosité m’a poussé à l’acheter.
Déjà la couverture de Céline Simoni m’a séduit : on y voit une sorte de chevalier futuriste engoncé dans une kamui digne d’un Kurumada en train d’observer une plante pousser au milieu d’un désert de rocailles. Le décor est posé.
Quand je lis un recueil, j’ai pour habitude de résumer et de commenter chaque nouvelle mais exceptionnellement je vais changer de méthode. Les nouvelles d’Anthony Boulanger sont souvent courtes et je ne voudrais pas gâcher les surprises. La nouvelle Noire, par exemple, s’étale sur dix-sept lignes et tout le croustillant réside dans la chute.
Ecosystématique me fait penser à une boîte de chocolats. On sait ce qu’on va trouver (des apocalypses) mais à chaque fois c’est surprenant. La taille des nouvelles permet une lecture rapide et fluide. Je peux vous dire une chose : l’humanité va disparaître ! Comment ? De mille et une manières différentes.
Je ne sais pas si Anthony Boulanger est un fan de Michael Crichton mais je n’ai pas pu m’empêcher de faire le rapprochement. Dans un roman du maître du techno-thriller, les personnages débattaient de la manière dont les extra-terrestres pourraient éliminer les humains. Ils arrivaient vite à la conclusion qu’il ne fallait pas craindre une arme ultime puisqu’on pouvait éliminer l’humanité de bien des manières. Et Anthony Boulanger semble s’être essayé à tester ces scénarios catastrophes.
La porte de la bleue, la première nouvelle du recueil tranche radicalement avec les autres. Dans une collection de catastrophes elle apporte une touche ambivalente de pessimisme et d’espoir. On suit une équipe de scientifiques qui étudient des espèces. J’aime beaucoup ce ton décalé (très Bernard Werber). La porte de la bleue est avec Oxyde de magie ma nouvelle favorite.
Le recueil propose une collection d’apocalypses. L’humanité va être successivement anéantie par une nouvelle ère glaciaire, la pollution magique, un hiver nucléaire, l’entassement des déchets, le smog, l’addiction au virtuel ou encore des monstres titanesques de l’espace.
L’auteur glisse également dans le recueil des histoires qui sont autant de clins d’œil à des références de la littérature fantastique (Tolkien, Lovecraft ou Moorcock) et j’aime ce genre de jeu de piste.
Ecosystématique s’achève par une nouvelle à choix multiple. Il ne s’agit pas d’un AVH mais bien d’une histoire dotée de plusieurs fins possibles qui sont toutes possibles simultanément (et vive la physique quantique !)
Pour suivre l’actualité d’Anthony Boulanger et ses publications :http://anthony-khellendros.blogspot.fr/
et sa nouvelle page facebook : https://www.facebook.com/anthony.boulanger.khel
Chronique n°21: Dragon de glace
George R.R. Martin, Dragon de glace, recueil, Actu SF
Pour beaucoup de lecteurs français, George R.R. Martin c’est avant tout l’auteur de la saga du Trône de fer, récemment adaptée en série télévisée. Mais avant de devenir cet écrivain célèbre, George a commencé comme de nombreux anglo-saxons par l’écriture de nouvelles. On s’amuse à reconnaître ici et là les prémisses de la saga fleuve.
Chronique n°20: ruée vers l’espace
Ruée vers l’espace est une anthologie de science-fiction éditée par Studio Babel. Elle regroupe différents thèmes classiques qui renvoient tantôt à l’histoire de la conquête spatiale et tantôt à son futur. Optimistes ou pessimistes, drôles ou tristes, les nouvelles vous peindront l’envol de l’humanité vers les étoiles. L’illustration de la couverture, de Tom Robberts, montrant une flotte de vaisseaux sphériques décoller vers le ciel me rappelle le final de la saison 3 de Doctor Who avec la flotte des boules venues de la fin des temps… je ne sais pas pourquoi.
Solitude interstellaire de Virginie Buisson Delandre
Une sorte de phénoménologie du voyage spatial qui nous permet de suivre les palpitations de la voyageuse. C’est une vraie nouvelle à chute. L’auteure ne pouvait pas choisir un meilleur thème pour illustrer la conquête de l’espace.
Presque l’éternité d’Eric Colson
Comme l’indique le titre, l’histoire de cette nouvelle s’étale dans le temps. L’auteur joue avec de nombreux éléments et quelques problématiques sociales en fond mais reste centré sur cette étrange question du temps qui s’étend… potentiellement à l’infini.
Les Voyageurs de Tanguy Le Berre
Un explorateur du 22e siècle croise un étrange objet dans l’espace. Je sentais venir la fin mais l’ensemble forme un tout sympa. J’ai beaucoup aimé le Pin-up et Tentacules.
Par-delà la ceinture de Kuiper de Pascal Bayle
Taverne futuriste sur une planète Mars tenue par les descendants des indiens et des asiatiques. Le héros terrien, victime d’un certain racisme plus ou moins officiel, se voit offrir la première mission d’exploration aux confins du système solaire pour échapper à ses ennuis.
J’ai bien aimé les clins d’œil et les jeux de mots. C’est étonnant mais j’ai noté que les héros des quatre premières nouvelles sont des explorateurs solitaires. Ce sentiment de solitude au cœur de l’espace profond ajoute au sentiment de danger.
L’armée : premier client de la R&D depuis 3 000 ans
L’histoire de la téléportation (par moi-même).
Vers demain de M’Isey
Deux corbeaux assistent aux tentatives désespérés des derniers humains pour quitter la terre mourante. Beaucoup d’humour noir.
Le coeur en chamade de Jacqk
C’est amusant parce que cette nouvelle est la première de l’anthologie à ne pas débuter directement par une situation futuriste. On commence avec une histoire banale d’adolescent et la science-fiction débarque d’une manière intéressante et inattendue. Jolie fin.
Vous pouvez retrouver des informations sur les dix romans et les 73 nouvelles de cet auteur sur le site : www.jacqk.magix.net
Waya Bahia Corp : New New York, Space-Ground 09 de Sylvain Lamur
Avec un titre pareil, je m’attendais à une histoire de terrorisme et on découvre un groupe de musique en mal de célébrité. Qui tente sa chance à l’autre bout de la galaxie.
Coïncidence rigolote : ma nouvelle sur la téléportation terminait sur l’idée des tunnels pour voyager dans l’espace et cette histoire enchaîne avec une version du trou de ver artificiel, plus dans un style « aéroport ».
Cette nouvelle se démarque des autres par son côté espiègle.
Le dernier voyage de Cyril Amourette
L’histoire du dernier humain de la terre. Triste et poétique à la fois.
Vous pouvez retrouver tous les écrits de Cyril (nouvelles, poésie, AVH) sur son site : http://www.cyrilamourette.fr
Grakaash, Conquérant des Étoiles de Catherine Loiseau
Et on termine avec de la science fantasy (dans un style assez proche d’un Warhammer40 000 en plus fun). On rejoue la conquête spatiale entre elfes et gobelins. Je craignais la combinaison science/magie mais finalement l’histoire est très plaisante. On termine cette anthologie de science-fiction sur une note magique.
Vous pouvez suivre les publications de Catherine sur son site : http://catherine-loiseau.fr/
Pour finir, félicitations au grand organisateur, Onc’Picsel, et à toute l’équipe qui ont fourni un travail formidable.
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