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La méthode de dissertation (court résumé)

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Pour l’exercice de la dissertation je vous recommande la méthode enseignée par votre professeur (ou par votre manuel). Prendre une méthode de dissertation sur Internet ne constitue qu’un palliatif par rapport au véritable travail effectué en classe. Si néanmoins vous avez besoin d’un résumé, voici les principales étapes:

 

AU BROUILLON

Prenez une heure pour analyser correctement votre sujet.

Vous pouvez rédiger votre plan et votre introduction au brouillon. Ce n’est pas au milieu de la dissertation qu’on décide subitement d’organiser ses idées.

 

INTRODUCTION

– Amorce (amener le sujet);

– Définition des termes importants du sujet;

– Problématisation (expliquer quel problème se pose et pourquoi il se pose);

– Problématique (le problème posé sous forme de question);

– Annonce du plan.

 

DEVELOPPEMENT

Une partie = une thèse (une réponse possible au problème posé)

Chaque partie se subdivise en sous-parties. En général, un paragraphe présente un argument (théorique, général) illustré par un exemple (concret, précis).

La transition doit montrer les limites d’une partie et légitimer l’existence d’une partie supplémentaire.

Le développement d’une dissertation compte en moyenne trois parties subdivisées en trois sous-parties.

CONCLUSION

La conlusion récapitule les étapes de l’argumentation et répond à la question.

 

Le mémoire (témoignage de M. Rousset)

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Journée pour les « Master » sur la rédaction d’un mémoire

 

Mercredi 16 mars 2011 – Université Lyon III

 

Sujet de mon mémoire :

La reformulation par Hegel des preuves de l’existence de Dieu

L’ambition de ce travail est d’énoncer des principes généraux et de donner quelques

 

informations empiriques et pratiques sur les attendus d’un mémoire. Je me servirai pour cela de ce

 

que j’ai pu faire pendant les deux années passées, expérience renforcée 1° d’un côté par le recul que

 

j’ai désormais sur mon travail et 2° d’un autre côté par les remarques qui m’ont été faites lors de ma

 

soutenance. Comme la chouette de Minerve qui prend son envol à la tombée de la nuit, ce n’est

 

peut-être qu’après avoir clos ce travail que je comprends davantage ce qu’il aurait fallu faire. Je n’ai

 

pas le fat orgueil de prétendre ne pas me tromper, mais les quelques éléments que l’on va trouver

 

dans cette présentation me semblent assez importants.

 

Il est absolument primordial de

déterminer un sujet et un domaine de recherche(s) qui

intéressent

. Il importe également de choisir un directeur avec qui l’on a des affinités et qui est

compétent relativement à la question traitée – sachant en outre que tous les professeurs n’ont pas les

 

mêmes attendus ni la même façon de travailler. Tout ceci va de soi, encore faut-il ne jamais

 

l’oublier. On réussira médiocrement un sujet qui ne séduit pas. Et réciproquement, on se méfiera des

 

envolées personnelles et enthousiastes, qui 1° n’apportent rien à la réflexion philosophique, 2° voire

 

peuvent nuire à la

cohérence interne et au sérieux véritable du propos. Renoncer au verbiage non

maîtrisé est une priorité.

 

Encore faut-il s’impliquer personnellement et subjectivement dans le sujet traité. Ceci veut

 

dire minimalement aborder un objet philosophique qui

interpelle. Par exemple, si l’on est

métaphysicien de coeur et de raison, on n’aura pas idée de s’interroger sur les conséquences

 

politiques de la distinction augustinienne des deux cités! Se tromper dans le sujet est le meilleur des

 

moyens de s’ennuyer dans le travail, et conséquemment d’échouer finalement. Car à l’évidence on

 

accomplira en renâclant une tache jugée fastidieuse, ce qui aura pour conséquence finale de

 

produire un résultat desséché et morne.

 

De plus, on n’hésitera pas à

promouvoir des avancées herméneutiques audacieuses. Car on

peut lire ou comprendre un auteur et un texte de différentes façons.

 

– Preuve en est fournie par la distinction entre un hégélianisme de gauche et un hégélianisme de

 

droite. Ce sont tous deux des lectures possibles et

exactes (ceci est très important) à partir d’un

même corpus textuel.

 

– Ou bien nul n’ignore que, à la fois l’école de Marbourg et la phénoménologie heideggerienne

 

(entre autres), se réclament de Kant et de la

Critique de la raison pure. La première lit

l’Analytique transcendante, la seconde se limite à l’Esthétique transcendantale.

 

Cette licence interprétative, cette audace spéculative, sont cependant encadrées de manière

 

stricte. La règle d’or est la suivante :

il faut que la lecture soit exacte. C’est-à-dire que le rapport au

texte lui-même ne doit pas la contredire. Cette audace est encadrée par cette exigence de fidélité et

 

de rigueur.

 

– Ainsi, on peut soutenir que Spinoza est athée (comme le prétendent ses successeurs immédiats) en

 

disant qu’il renonce à l’idée d’une transcendance extra-mondaine. En ramenant Dieu dans la nature,

 

en affirmant cette pensée panthéiste, Dieu est nié au profit de la nature. Cette pensée de

 

l’immanence implique dans sa définition même le refus de toute transcendance, et donc il n’existe

 

plus rien comme un être supra-sensible ou supra-naturel. Donc s’il n’y a que la nature, Dieu

 

n’existe pas.

 

– Ou bien, comme le suggère Hegel dans son

Encyclopédie des sciences philosophiques (La science

de la logique, addition au paragraphe 151, pages 584 à 586), on peut comprendre que le

 

spinozisme n’est pas un athéisme, mais un acosmisme. Spinoza ne nie jamais l’existence de Dieu,

 

il l’identifie seulement à la nature. Mais alors il ne reste plus que Dieu, et la nature, comme

 

position extérieure, disparaît. Dans la mesure où il n’y a rien d’extérieur à la substance absolue

 

(Dieu), c’est-à-dire dans la mesure où rien n’existe comme une finité qui serait l’extra-position

 

d’un principe transcendant extérieur (et le monde étant justement cette extériorité finie), il n’y a

 

plus de monde. Donc il existe bien un Dieu, mais pas de domaine extérieur à ce Dieu. Ce qui fait

 

que le spinozisme est un acosmisme et non un athéisme.

 

– Ces deux lectures sont opposées, mais chacune est exacte, dans la mesure où elle n’est pas

 

aisément contradictoire eu égard à la lettre du texte. Toutefois, même si on peut interpréter

 

Descartes de bien des façons, dire qu’il est athée est une erreur.

 

Bref, tout en faisant preuve

d’audace spéculative dans la compréhension et l’analyse des

textes, ceci ne signifie pas que l’on peut dire n’importe quoi ni avancer la moindre interprétation qui

 

s’avère fausse.

 

Ceci rappelé, on comprend aussi que le plus important est de

travailler, beaucoup,

longtemps. Ce travail n’est pas un éparpillement ; mieux vaut restreindre le nombre de lectures et en

 

produire un usage optimal ; que de lire beaucoup et finir par divaguer ou tout confondre.

La qualité

doit impérativement primer sur la quantité.

 

Ce travail est aussi celui de la

précision du propos, du souci conceptuel ; et d’une rigueur,

d’une acribie, totales. Le propos – quant à la forme et quant au fond – doit être absolument maîtrisé

 

et précis. Ceci (à l’instar de la possibilité d’une audace spéculative conjointe à la fidélité textuelle)

 

ne doit pas interdire toute innovation. On peut, on doit, être les deux : précis et ingénieux.

 

L’innovation ne vaut que si elle est précise.

 

– Il n’y qu’à regarder de (très) près Nietzsche : jamais il n’hésite à recourir à des images, des

 

métaphores, mais ses textes sont cependant implacables. La présentation aphoristique doit

 

s’accompagner d’une rigueur absolue.

 

– On le voit encore dans l’écriture de Vico : les dignités (quasiment les aphorismes) du début de

La

science nouvelle

sont à la fois d’une précision conceptuelle à toute épreuve, d’une cohérence totale

du propos, et témoignent d’une recherche quasiment poétique. Le « géant » est à la fois, chez Vico,

 

une métaphore et un concept.

 

En somme, cette audace dans la pensée couplée de cette précision conceptuelle et à

 

l’exactitude du propos, sont certes difficiles à acquérir, mais sont essentielles. C’est le dernier

 

mouvement de la neuvième symphonie de Beethoven. 1° D’un côté, Beethoven reste fidèle à ce que

 

la tradition lui a légué dans la forme et la structure de la symphonie. 2° D’un autre côté, il fait

 

preuve d’une audace incroyable, et notamment il est le premier à introduire un choeur dans la forme

 

symphonique (le final, qui reprend l’

Hymne à la joie de Schiller).

Le grand écueil à éviter est la répétition de ce qu’on a lu dans les commentaires, ce qui

 

rend le travail assez ennuyeux voire non pertinent. En effet, quiconque n’est pas transporté par son

 

sujet produit un travail insatisfaisant. Donc il faut savoir lire et comprendre par soi-même les textes

 

– et dans cette entreprise les commentaires ne sont que des aides de camps précieux, mais pas des

 

généraux superbes.

 

Nonobstant, cette dimension subjective ne doit

pas devenir une volonté de l’originalité

pour l’originalité

. Il ne s’agit pas d’une rébellion adolescente où l’on irait contre les autres

interprétations uniquement dans le but de faire preuve d’originalité, en disant : je suis meilleur que

 

ces gens-là. Car croire que l’on a tout compris mieux que les autres est un très bon moyen pour

 

débiter des sottises effarantes. On prend soin de lire les textes, de s’informer sur qui a été dit à leur

 

sujet, de maîtriser à la fois le texte et le commentaire, avant de critiquer tel commentaire au nom du

 

texte original.

 

On peut dire ceci autrement : il faut savoir ce que disent les prédécesseurs pour proposer

 

autre chose. Les grands penseurs, même (surtout) ceux qui ont opéré des révolutions dans la pensée,

 

ont avant tout su écouter et comprendre ce que leurs maitres ont dit. Je prends deux exemples et une

 

analogie.

 

• Premièrement, quand on regarde les

Leçons sur l’histoire de la philosophie de Hegel,

on est stupéfait de la maîtrise du penseur de Berlin. Au moment même où il propose

 

une compréhension systématique de la philosophie et de son histoire telle qu’on ne

 

l’avait imaginée avant lui, il en affiche sa connaissance parfaite.

 

• Deuxièmement, on pourrait objecter que Descartes veut tout recommencer de nouveau

 

dès le fondement, en faisant table rase du passé. Mais c’est une fausse objection. D’une

 

part, pour pouvoir effacer quelque chose, il faut auparavant qu’il y ait un contenu à

 

effacer. Descartes n’a pu faire table rase de ce qui lui avait été enseigné uniquement

 

parce qu’il connaissait parfaitement le contenu de cet enseignement.

Dénoncer un

commentateur ou proposer une interprétation opposée à la sienne suppose donc de

 

savoir précisément ce qu’il a dit.

D’autre part, Descartes ne fait jamais table rase et ne

va pas jusqu’à balayer le fondement : il reprend les mêmes mots, se réfère aux Grecs.

 

• Troisièmement, on n’est pas sans savoir que les grands génies de la peinture, même les

 

plus innovants, ont commencé par apprendre dans des écoles ou auprès de maîtres et

 

par copier les tableaux des musées. Il n’y a qu’à lire les honneurs que Baudelaire

 

accorde aux peintres passés dans « Les phares ».

 

Bref, on sera en mesure de proposer une interprétation personnelle, riche et exacte des

 

textes. Mais ceci requiert justement une exactitude féroce, donc on ne cherchera pas à dire autre

 

chose uniquement pour le plaisir de se démarquer.

– L’enjeu de ce dialogue à trois termes – le texte

d’auteur, le commentaire et soi-même – n’est pas des moindres : il n’est rien d’autre qu’apprendre ce

 

que signifie « penser par soi-même ».

 

Conseils pratiques

 

En ce qui concerne les conseils pratiques, le maître-mot est de

se confronter aux oeuvres

directement

. Comme signalé, les ouvrages de commentaires constituent certes une aide précieuse,

mais elle doit venir après ou à côté (comme un adjuvant) de la

lecture en première main des textes

eux-mêmes. Au fond, la marche est la suivante. 1) D’abord on lit les textes. 2) Ensuite on s’aide des

 

commentaires. 3) Enfin, après ces deux étapes à la fois distinctes et mêlées, on s’approprie le texte.

 

Telle est la seule façon pour que les principes énoncés ci-dessus soient valables et respectés

1.

Pour ce qui est de l’ordre de la préparation générale, il n’existe pas vraiment de règles.

 

Certains vont préférer préparer tout au long de l’année, en se fixant des étapes précises à des

 

moments déterminés. D’autres vont préférer tout faire au dernier moment, en profitant d’une certaine

 

agitation intellectuelle et d’une émulation qui se produisent à ce moment. Les deux démarches

 

doivent conduire à des résultats satisfaisants si le travail est intense, intelligent, précis, rigoureux et

 

exact.

 

Je vais partir de ce qui m’a été reproché lors de ma soutenance en juin 2010 pour ajouter

 

deux points supplémentaires.

 

Le premier concerne la détermination de la problématique du mémoire, et de manière

 

générale la

limitation du propos. Quel que soit le sujet, il est tentant, à un moment donné de la

préparation, de présenter en amont (dans la pensée de l’auteur, dans l’histoire de la philosophie) d’où

 

vient le sujet traité, de l’inclure dans les enjeux généraux qui l’encadrent. Mais ceci est

nuisible à

l’efficacité et à la pertinence

. Il est alors mal aisé de cerner où l’on commence. On risque de vouloir

trop en dire, au détriment de la précision du sujet. Le danger de partir hors sujet, de s’égarer dans les

 

circonvolutions antérieures est tapis dans l’ombre.

En disant trop de choses, l’essentiel et le vrai

sujet risquent d’occuper une place trop peu importante.

 

Ainsi, si l’on veut étudier la place de la religion civile dans

Le contrat social de Rousseau,

on peut être tenté d’exposer les origines de la pensée contractualiste et ainsi faire un détour chez

 

Hobbes, d’interroger le statut de l’athéisme en regardant ce que dit Bayle, d’examiner la fonction

 

politique de la religion chez Saint Paul puis chez Machiavel, etc. Mais comment, alors décider

 

1

 

 

Par ailleurs, pour comprendre la manière intelligente – philosophique – de lire un texte, le début de l’ouvrage récent

d’Olivier Tinland (2011) sur la préparation au capes et à l’agrégation fournit une aide précieuse.

 

 

 

jusqu’où l’on cesse de remonter? Car on pourrait également aller voir dans la

République de Platon

la manière dont la société est liée aux institutions et cérémonies religieuses.

 

Certes, la pensée de la religion civile chez Rousseau est l’héritière de ces éléments et les

 

présuppose. Mais, à vouloir trop expliciter ces présupposés originaires, le sujet initial sera réduit à

 

un chapitre parmi d’autres. Et de plus on aura l’impression de ne pas en avoir assez dit. On se perd

 

alors dans les textes et les sources, le travail

s’éparpille et finit par devenir contre-productif (perte

de précision, oubli de l’essentiel, égarement, passage du qualitatif au quantitatif, etc.). Mieux vaut

 

assumer le fait que l’on ne peut pas tout dire, et laisser de côté (bien qu’en signalant qu’ils existent!)

 

bon nombre des présupposés.

 

Ceci passe par un

véritable effort de problématisation et de discernement. Non pas que le

mémoire soit une grande dissertation ou un grand commentaire de texte, car ce n’est pas du tout le

 

cas. Mais, dans la mesure où problématiser est avant tout exclure, on gagnera ainsi en précision (cf

 

ci-dessus). Même si le plan d’ensemble ne manque pas de varier au fur et à mesure de la

 

progression, de sorte que l’on finit par arriver à des choses que l’on ne soupçonnait pas en

 

commençant, il est nécessaire de déterminer une ligne stricte afin de savoir où l’on va et de ne pas

 

se perdre en route.

 

Je reviens sur le rôle des commentaires. J’ai déjà dit qu’ils ne sont qu’une aide et que, sous

 

certaines conditions, on est en droit de les discuter (avec intelligence toutefois, au sens où il est sans

 

doute malvenu de dire qu’un commentateur se trompe entièrement). Il s’agit de ne

pas croire qu’ils

ont parfaitement raison

. Même si leur position exige la plus grande déférence, ce qu’ils avancent ne

doit pas être considéré comme le dernier mot. Très simplement, on évitera de prétendre que, puisque

 

Guillermit l’a dit dans son commentaire sur Kant, tout est vrai, que c’est mot pour mot ce que le

 

philosophe de Königsberg voulait dire. Mais c’est ici qu’il faut, encore une fois grâce à la maîtrise

 

parfaite des textes, pouvoir discuter les avancées et les arguments d’un commentateur, soit pour les

 

renforcer, soit pour les nuancer, éventuellement pour les infirmer.

 

En conclusion, rédiger un mémoire requiert : une véritable maîtrise conceptuelle et

 

philosophique, de l’audace, de la précision, de l’exactitude, un savoir des textes.

 

© Anthony De Araujo-Rousset – 2011

 

 

www.anthonyrousset.fr!

 

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Voilà à quoi ressemble une mauvaise copie

Pour réussir à obtenir 4 ou moins le jour du bac, vous pouvez tenter de ne rien apprendre, de rendre une copie blanche ou encore de faire l’une des erreurs recensées ci-dessous.

***

Exemple de sujet: « L’artiste est-il un artisan ? »

Copie de l’élève: Obi-Wan Kenobi.

0/20

Vous n’avez pas répondu à la question posée.

***

Exemple de sujet: « L’artiste est-il un artisan ? »

Copie de l’élève: Oui.

0/20

Vous répondez à la question mais vous n’avez rien analysé. Vous n’avez pas argumenté. Ce n’est pas une copie de philosophie.

***

Exemple de sujet: « L’artiste est-il un artisan ? »

Copie de l’élève: Non.

0/20

Vous répondez à la question mais vous n’avez rien analysé. Vous n’avez pas argumenté. Ce n’est pas une copie de philosophie.

***

Exemple de sujet: « L’artiste est-il un artisan ? »

Copie de l’élève:  Lol, mdr 1artist pe pa être 1 artisan.c koi ce suG?

0/20

Copie illisible.

***

Exemple de sujet: « La foi et la raison sont-ils compatibles ? »

Copie de l’élève: Oui, moi je suis croyant et je crois qu’on peut être croyant et utiliser sa raison.

0/20

Vous répondez à la question mais vous n’avez rien analysé. Vous donnez votre « opinion personnelle ». On vous demande de montrer pourquoi le problème se pose.

***

Exemple de sujet: « La foi et la raison sont-ils compatibles ? »

Copie de l’élève: Non. Moi je crois pas en Dieu, je comprends pas que des gens puissent croire en Dieu. Donc c’est pas compatible.

0/20

Vous répondez à la question mais vous n’avez rien analysé. Vous avez donné votre « opinion » personnelle. On vous demande de montrer pourquoi le problème se pose.

***

Exemple de sujet: « La foi et la raison sont-ils compatibles ? »

Copie de l’élève: Descartes dit que oui mais Marx dit que non. Comme mon prof a dit que oui, ça doit être oui la réponse.

0/20

Vous répondez à la question mais vous n’avez rien analysé. Ne vous contentez pas de donner les réponses des grands philosophes (ou de votre professeur de philosophie). Il faudra mobiliser les argumentations des philosophes (servez-vous des textes étudiés en classe pendant l’année scolaire).

***

Exemple de sujet: « L’animal a-t-il une conscience ? »

Copie de l’élève: Moi, mon petit chien, il me ramène mes pantoufles. Par contre il n’aime pas quand il pleut dehors. Donc je pense qu’ila une conscience.

0/20

Vous répondez à la question mais vous n’avez rien analysé. Vous vous contentez de raconter une anecdote personnelle. Cela peut être utile en tant qu’illustration d’une théorie mais il faudra d’abord analyser le problème (pourquoi se poser cette question?) et y répondre en argumentant.

***

Exemple de sujet: « L’artiste est-il un artisan ? »

Copie de l’élève: Oui, lire le texte de Nietzsche à ce sujet. Mais il faut tempérer par le texte de Hegel vu en classe et il faudrait conclure par le texte de Kant à la page 120 de mon manuel.

0/20

Vous répondez à la question mais vous n’avez rien analysé. Ne faîtes pas des renvois interminables. Le correcteur a votre copie sous les yeux. Il veut lire votre « réflexion » personnelle. Il ne veut pas lire votre « opinion ». Il ne veut pas lire non plus un résumé de cours.

***

Exemple de sujet: « L’artiste est-il un artisan ? »

Introduction de l’élève: De tous temps, depuis que l’homme est homme, et dans tous les pays, l’homme s’est posé cette éternelle question mystérieuse « l’artiste est-il un artisan ? »

2/20

Evitez les introductions « poudre aux yeux ».  Il faut montrer pourquoi le problème se pose.

***

Exemple de sujet: « L’artiste est-il un artisan ? »

Introduction de l’élève: Rodin était un sculpteur génial. Rodin a été refusé aux Beaux-arts. Mais au fait, l’artiste est-il un artisan ? 

2/20

Essayez d’amener naturellement votre problématique. Si elle semble « tomber du ciel », votre correcteur vous soupçonnera de ne pas avoir compris le sujet.

***

Une dissertation n’a pas de taille imposée. Vous pouvez rendre une copie de 5 ou 6 pages, ce n’est pas important. Evitez juste de rendre une copie de moins de 3 pages ou de plus de 30 pages…

 

Liens

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Liens (+ ou – sérieux) en philosophie

 

On ne philosophe pas tout seul.

Philosophie et spiritualité :

http://sergecar.perso.neuf.fr/

Philopsis:

http://www.philopsis.fr/

Le site du Collège de France:

http://www.college-de-france.fr/

Le site du magazine de philosophie « Philomag »:

http://www.philomag.com/

Philo pour tous:

http://philo.pourtous.free.fr/

Philosophie en ligne:

http://www.philosophie-en-ligne.com/

Fan de Kant?

http://kant.chez.com/maquette/noframe/index.html

Fan de Deleuze ?

http://www.webdeleuze.com/php/index.html

Fan de Foucault ?

http://michel-foucault-archives.org/

Fan d’Onfray ? (pas vraiment recommandé au bac)

http://onfray.over-blog.com/

Fan de Jean-Claude Van Damme ? (pas recommandé non plus le jour du bac)

http://www.jeanclaudevandamme.fr/

 

 

Sites des confrères:

http://www.anthonyrousset.fr/

 http://www.morbleu.com/

 

Pour lire les auteurs latins gratuitement: http://www.thelatinlibrary.com/

 

En aucun cas, je ne puis garantir le sérieux de ces différents sites.

La consultation philosophique par Eugénie Vegleris

La consultation philosophique par Eugénie Vegleris

Fiches de lecture, slider0 comments

Que peut faire un philosophe à part « professeur de philosophie » ? Ce livre donne une réponse possible : la consultation philosophique.

Eugénie Vegleris a d’abord travaillé comme professeur de philosophie puis a choisi de monter son affaire. Son livre offre de nombreux exemples concrets et illustrés de ce qu’est son travail.

Continue Reading

Les incontournables

En prépa concours0 comments

Vous préparez les concours ?

Bonne chance !!!

Pensez à vous inscrire au bon moment sur le site:

http://www.education.gouv.fr/pid63/siac2.html

Consulter les rapports de jury des années précédentes sur le site philopsis:

 http://www.philopsis.fr/spip.php?article82

 

Quand vous aurez réussi les concours, vous pouvez rejoindre l’APPEP, l’association des professeurs de philosophie de l’enseignement public (pour se tenir informé de ce que font nos collègues) :

http://www.appep.net/

Pour se tenir au courant de tous les textes officiels concernant l’enseignement de la philosophie (programmes, horaires, directives, etc.) :

http://pedagogie.ac-amiens.fr/philosophie/infosphilo0.htm

 

Que faire avec un diplôme de philosophe ?

Poursuite des études, slider0 comments

« La philo, ça sert à quoi ? » 

                 

 

Question fatidique qui frappe tous les apprentis philosophes comme la foudre frappe les plus hautes cimes de la forêt. On pourrait répondre que la philosophie aide à réfléchir, qu’elle permet de comprendre le monde, qu’elle aide l’esprit à échapper aux dogmatismes mais, concrètement, la philosophie sert à autre chose. La philosophie fait gagner de l’argent ! Oui. En bon sophiste il est temps de dévoiler une effroyable vérité sur notre discipline : la philosophie peut conduire à un métier et (pire !) à un gros salaire !

Les débouchés professionnels

                D’abord, commençons par anéantir ce préjugé : « la philo ne conduit à rien ». Balivernes ! La philo conduit à tout.

                On vous fait croire que le seul débouché des études de philosophie se résume à devenir professeur de philosophie. Nous en reparlerons dans la deuxième partie. Dans cette première partie nous allons exposer les « vrais métiers ». Sachez que nous connaissons des gens bien réels qui ont suivi ces cursus (je ne citerai aucun nom mais vous les reconnaîtrez).

               Si vous faîtes de la philosophie vous pouvez finir dans le journalisme, dans l’urbanisme, dans la muséologie, dans la bioéthique, dans le développement durable. Avec une base en philosophie vous pouvez devenir un professeur des écoles, un sociologue ou encore un DRH. Vous pouvez évidemment écrire des livres pour gagner de l’argent. Dans des cas exceptionnels vous pouvez même devenir ministre de l’éducation ou candidat à l’élection présidentielle.

            Les philosophes sont de plus en plus présents dans les entreprises. Prenez, par exemple, le projet « Socrate » : des philosophes qui vendent leurs services aux entreprises : http://www.projet-socrate.com/offre.htm . Nous avons également des philosophes qui vendent des « entretiens philosophiques » aux entreprises. A ce sujet je renvoie à l’excellent livre d’Eugénie Vegleris : L’entretien philosophique. Vous avez également les philosophes qui travaillent à inventer de nouvelles pratiques philosophiques. Citons notamment Oscar Brénifier, http://www.brenifier.com/, directeur de  l’Institut de pratiques philosophiques (à qui nous devons la philosophie à l’école primaire).

            Enfin il reste un secteur évident pour les philosophes : la recherche. Vous pouvez postuler au CNRS (section sciences humaines et sociales) : http://www.cnrs.fr/inshs/. Mais si vous n’êtes pas retenu vous pouvez toujours répondre à des appels d’offre et travailler pour différents organismes. Précisons que les concours et le doctorat sont des passages, quasiment obligatoires, pour espérer poursuivre dans la recherche.

Enseigner la philosophie en France

            Malgré tous ces débouchés possibles, si votre véritable passion reste l’enseignement, n’ayez crainte, il y a des postes. 30 places au CAPES (pour 1000 candidats…courage!) 

            Une réforme actuelle prévoit de placer des cours de philosophie dès la seconde (ce qui mobilisera davantage de professeurs). Dans certaines classes de 1ère L, il existe déjà une option « philosophie ». Mais le gros de nos effectifs c’est évidemment la terminale. La philosophie est obligatoire dans toutes les classes de terminale de France. Toutes les sections sont concernées : S, ES, L, STG, ST2S, STL, STI, AA, etc. Dans tous les lycées de France (généraux ou technologiques) il faut des professeurs de philosophie.

            Si vous décrochez les concours, après avoir sué sang et eau, vous aurez la joie et le bonheur indéfinissable d’enseigner aux élève lycéens (sans compter le salaire qui s’échelonne entre 1500 et 3000 euros par mois). Mais l’aventure ne s’arrête pas là. Si un jour, enseigner au lycée ne vous intéresse plus, vous pourrez toujours grimper les échelons.

           Les classes « prépas » (scientifiques et littéraires) dispensent des cours de philosophie. Il faut donc des professeurs de philosophie. Généralement vous avez plus de chance d’obtenir un de ces postes si vous êtes agrégé.

          Si vous êtes ambitieux, vous rêvez peut-être d’enseigner à l’Université. Il faudra gravir les échelons un par un (après l’agrégation et le doctorat) : ATER, maître de conférence, professeur d’université (salaire compris entre 3000 et 5000 euros par mois). Mais rassurez-vous, il y a de la place : la faculté de philosophie de Lyon 3, la Sorbonne (Paris 1), Vincennes (Paris 8),Paris 4, Paris 7, Paris 12 et Paris 14 (l’université libre dans le métro). Paris 3 et Paris 6 proposent également des petits « bouts de philosophie ».

          Pensez également aux petites universités : Clermont 2, la Faculté catholique de Lyon, l’Institut catholique de Paris, l’Université de Picardie, l’IPC de Paris (facs libres), etc. Vous pouvez également devenir « formateur philosophie » dans un IUFM (ou dans leur équivalent actuel), enseigner l’esthétique dans une école d’art ou une école d’architecture.

         Si vous êtes encore plus ambitieux, vous penserez aux écoles normales. L’ENS Lyon et l’ENS Paris ont besoin d’enseignants. Enfin, personnellement je viserais bien le sacro-saint Collège de France pour finir ma carrière : http://www.college-de-france.fr/default/EN/all/college/index.htm.

         Dernière option possible : vous ne voulez plus enseigner. Devenez IPR, Inspecteur Pédagogique Régional. Vous superviserez l’enseignement de la philosophie dans votre département.

Le réseau mondial

           On me fera peut-être remarquer que cet article s’enferme dans une conception franco-française. Quid de l’étranger ? Les étudiants viennent du monde entier pour étudier la philosophie française mais sommes-nous encore les leaders ? Il serait intéressant de se pencher sur les travaux des anglais, des allemands, des italiens, des chinois, des japonais et bien sûr des américains.

Je recommande les sites de Stanford et du MIT pour les cours de philosophie.

Stanford   http://plato.stanford.edu/

MIT (philosophie) : http://web.mit.edu/philos/www/

            Des métiers (peu) vraisemblables.

            D’après la documentation du CIOsup des études de philosophie peuvent conduire à de nombreux métiers. Je reproduis la liste ci-dessous. Je suis relativement d’accord avec ces débouchés mais ils nécessitent une formation complémentaire. Les philosophes sont, paraît-il, appréciés dans les entreprises pour leur rigueur. Ils savent penser, ils savent discuter, ils savent rédiger. Donc si vous un métier vous tente, vous avez le choix :

CULTURE : conseiller en développement culturel, responsable des affaires culturelles, directeur de centre culturel, médiateur culturel, attaché culturel, responsable d’agence de tourisme.

ENSEIGNEMENT : formateur, responsable pédagogique, CPE, enseignant-chercheur, professeur des écoles.

COMMUNICATION : chef de publicité, concepteur-rédacteur, webmaster, pigiste, rédacteur en chef, attaché de presse, chargé de relations publiques.

SOCIAL : animateur socio-culturel, conseiller en emploi et insertion professionnelle, éducateur spécialisé, administrateur de mission.

AMENAGEMENT : urbaniste, chargé d’étude en aménagement, conseiller en développement local.

METIERS DU LIVRE : Conservateur de bibliothèques, bibliothécaire, documentaliste, éditeur, libraire, secrétaire d’édition, responsable d’édition, cyberdocumentaliste.

RH (ressources humaines) : assistant de direction, assistant ressources humaines, attaché territorial, attaché d’administration centrale, consultant en recrutement.

MULTIMEDIA : webmaster, développeur multimédia, chef de projet informatique, ingénieur commercial, technicien/ingénieur réseau, consultant internet, infographiste.

 

Si malgré tout ça vous n’avez rien à faire de la journée, prenez une toge et allez vous promener dans la rue. Les gens ont besoin de philosophie. Et la philosophie n’existe pas que dans les universités et les entreprises : elle existe dans l’esprit humain et dans le dialogue.

 

 

 

Les formations en philosophie

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« La philo c’est bien mais on en fait qu’en terminale ».

Faux ! Faux ! Archi-faux !

Il est temps d’abattre cet arbre qui cache la forêt. J’ai trop souvent entendu cette affirmation dans les bars, dans la bouche de gens avinés ou sains d’esprit, pour ne pas réagir. L’enseignement de la philosophie ne se cantonne pas à la classe de terminale. Et nous allons le voir ensemble.

Avant la terminale

Grâce aux expériences d’Oscar Brenifier, il est possible d’enseigner la philosophie en école primaire. Je renvoie aux livres d’Oscar pour plus de détails.

http://www.brenifier.com/

Ensuite, il est prévu de rajouter des cours de philosophie en seconde et en première. Mais qu’est-ce que les élèves attendent ? Il n’y aucune loi qui empêche les gens de prendre un livre dans une bibliothèque  et de réfléchir. Inutile d’attendre la classe de terminale pour commencer à se servir de ses neurones. Les livres de philosophie sont disponibles en livres de poche. Les bibliothèques et les CDI regorgent de livres inutilisés. Nous avons lancé des magazines de philosophie pour le grand public. Difficile de croire que l’accès à la philosophie est interdit ou limité.

Après la terminale

            D’après la légende, il existe deux parcours pour les étudiants en philosophie.

La parcours de l’élève intelligent :

2 ans de classe prépa + ENS + agrégation de philosophie = Professeur!

 

Le parcours du chômeur philosophe :

3 ans de licence + 2 ans de master + 3 ans de doctorat= Chômage!

C’est faux. Il existe une grande variété de parcours pour les étudiants en philosophie. D’abord il faut considérer la situation des élèves « qui ne veulent pas devenir philosophes ». Dans les classes préparatoires (scientifiques et littéraires) vous êtes obligé de faire de la philosophie. C’est également le cas dans certaines écoles d’architecture ou des écoles d’art. Par conséquent, les élèves de terminale doivent travailler sérieusement la méthodologie. La philosophie les poursuivra encore quelques années…

Si vous aimez la philosophie, le parcours classique passe par l’université. Avec n’importe quel baccalauréat vous pouvez vous inscrire dans n’importe quelle université française. Au début, le parcours est le même pour tout le monde : 3 ans pour obtenir une licence de philosophie. Ensuite, vous devez faire 2 ans pour obtenir un master mais il existe des masters très différents. J’ai dressé ci-dessous une liste des principaux « masters philosophie » en France selon les universités.

Les masters de philosophie :

–         Université Jean Moulin (Lyon 3) : 6  masters disponibles : Histoire de la philosophie (Bruno Pinchard)/Philosophie générale (Thierry Gontier)/ Muséologie (Mauro Carbone)/Culture et santé (Catherine Dekeuwer)/ Développement durable (Philippe Pierron)/ Métiers de l’enseignement (Stéphane Madelrieu).

–         Sorbonne (Paris 1) : 4  masters de philosophie recherche.

–         Vincennes (Paris 8) 1 master philosophie « critiques contemporaines de la culture ».

–         Paris 4 : Master Philosophie et sociologie (dirigé par Alain Renaut).

–         Paris 7 : Master histoire et philosophie des sciences.

–         Paris 12 : Master éthique publique contemporaine.

–         Clermont 2 : Master philosophie et épistémologie.

–         Marseille 1 : un master philosophie « épistémologie et philosophie analytique »

–         Marseille 2 : DIU « éthique et pratiques médicales »

–         Montpellier 3 (département de philosophie) : Master « héritage et transition ».

–         Lille 3 : 4  masters de philosophie.

–         Bordeaux 3 : Master philosophie pratique

–         Caen : un master de philosophie.

–         Nice : un master de philosophie.

–         Reims : master de philosophie.

–         Orléans-Tour : ???

–         Grenoble 2: Deux Masters : Histoire de la philosophie/ Philosophie et langage.

–         Rennes 1 : Master philosophie « philosophie des normes »

–         La faculté de philosophie de Strasbourg : Deux masters de philosophie recherche / enseignement .

–         Nantes (département de philosophie) : un master de philosophie.

–         Dijon : Master de philosophie « imaginaire et rationalité »

Après la choix de votre master, un autre choix se présentera : passer les concours ou écrire une thèse. Préparer le capes de philosophie ou l’agrégation de philosophie représente un gros investissement à l’heure actuelle. Prévoyez 2-3 ans (idem pour préparer le CAFEP si vous envisagez de travailler dans le privé). Pour écrire une thèse, prévoyez 3 ans en moyenne.

Selon votre choix vous finirez fou, dépressif et névrosé et/ou chômeur.

            Sinon il existe un autre parcours beaucoup plus amusant. Après avoir obtenu votre bac avec mention « très bien », vous intégrez une classe préparatoire. Deux ans plus tard, vous passez le concours d’entrée à l’ENS (l’école normale supérieure). Vous réussirez l’agrégation. 

« La France, on l’aime ou on la quitte »

La France possède un système universitaire très attractif mais vous n’êtes pas obligé de faire toutes vos études en France. Avec le programme ERASMUS, les études à l’étranger sont simplifiées. De nombreux étudiants choisissent de partir pour étudier la philosophie : Canada, Angleterre, Italie, Allemagne, etc.

 

 

Pensée magique VS la raison: la note au bac

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Spinoza, le destructeur de superstitions

                          Il existe des croyances du style « ma note au bac dépend des croyances du correcteur ». Ce genre de fadaises fait partie des mythes et des légendes urbaines. Les gens de ma génération avaient des mythes du style « la note d’art plastique est jouée aux dés » ou « les marches d’escalier » mais tout ceci n’est que la représentation d’une pensée magique. Certaines matières comme le dessin, l’histoire, le français ou la philosophie ont l’air totalement opaques (à l’inverse des sciences exactes qui ont le mérite d’être claires). Du coup, certains élèves donnent des explications « magiques » à l’origine de leur note. Je dis « magique » parce que spontanément un humain, placé face à un phénomène qu’il ne comprend pas, va produire une explication facile, une explication magique. C’est exactement ce que faisaient nos ancêtres. Pendant l’Antiquité, on avait un dieu pour expliquer les orages, des mythes pour expliquer nos saisons. Les explications magiques ou religieuses ont fonctionné jusqu’à ce que la philosophie et les sciences viennent les détrôner en expliquant aux humains POURQUOI les phénomènes se produisent. Il en va de même pour les notes. Une note est basée sur des critères objectifs (comme vous le verrez en deuxième partie).

PSYCHOLOGIE
(ceci ne fait pas partie du programme officiel, vous n’êtes pas obligé de lire cette partie et de découvrir les mécanismes du comportement humain)

Vous avez probablement entendu parler des mécanismes de défense : le refoulement, l’annulation, la projection, la rationalisation, l’intellectualisation, la surcompensation, la régression, etc. Mais j’aimerais attirer votre attention sur la théorie de l’auto perception (de Daryl Bem).

                    Lorsque nous essayons de nous représenter notre propre comportement et de le juger, nous pratiquons la déformation avec maestria. Il existe 3 formes particulièrement intéressantes de déformation :
L’effet de faux consensus (tendance à se surestimer) : nous pensons à tort que nos opinions et nos comportements, en particulier les plus condamnables, sont partagés par le plus grand nombre : « Tout le monde fait ça ! » Nous avons tendance à voir un consensus en accord avec notre opinion, que celui-ci existe ou non.
Exemples : « Je ne respecte pas le code de la route mais tout le monde fait ça ». « Je prends de la drogue mais tout le monde fait ça ». « Je tiens des propos racistes mais tout le monde le fait au bar ». Pourtant qui peut affirmer, chiffres à l’appui, que tout le monde fait ça ?

L’effet de faux caractère unique (tendance à sous-estimer) : Certaines personnes ont tendance à croire que leurs problèmes sont si différents de ceux des autres que personne ne pourra vraiment les comprendre. Il s’agit donc de la tendance à sous-estimer la banalité de nos convictions, en particulier les plus louables.
Exemples : « Je suis la seule à me soucier du sort des animaux ». « Je suis le seul à laisser ma place aux personnes âgées dans le tramway ». « J’ai une vraie mélancolie dans mon cœur, personne ne comprend ce que je ressens ». Pourtant si on consulte la littérature française ou le cinéma ou Internet on constate que nos sentiments, nos problèmes ou nos idées ne se limitent pas à notre seule personne.
Conduites auto-protectrices : Afin de protéger notre ego, nous inventons de nombreuses excuses. En tant qu’humains, nous utilisons ces conduites parce qu’elles sont plus économiques. Cela nous évite de nous remettre en question et n’implique pas de changement de comportement.

Conduites auto-protectrices
1) Biais d’auto-complaisance.
                    A qui attribuez-vous la cause d’une action ? On appelle « Attribution interne » quand on s’attribue la causalité d’un événement. On appelle « attribution externe » le fait d’expliquer un événement par des causes extérieures à nous. Ainsi un psychologue américain a mené une enquête auprès d’hommes politiques, après les élections. Les hommes politiques qui avaient été élus expliquaient tous leur succès par leurs qualités personnelles : « c’est mon charisme », « c’est ma personnalité », « on a gagné grâce à mon programme ». En revanche, tous les hommes politiques qui avaient échoué expliquaient leur échec par des causes extérieures à eux : « l’adversaire était trop fort », « on n’avait pas assez d’argent pour faire la campagne », « c’est la faute des journalistes si on a perdu », « on a perdu parce que l’adversaire a triché ».
                De même à l’école, on retrouve souvent ce genre d’explication. L’élève qui a réussi utilisera des explications du type : « j’ai réussi parce que je suis intelligent » ou « j’ai réussi parce que j’ai beaucoup travaillé ». Un élève qui échoue peut utiliser des explications du type « la maîtresse ne m’aime pas » ou « je n’ai pas eu de chance ».

2) Auto-handicap : lorsqu’on doit passer un examen très difficile (le genre d’examen qu’on est pratiquement sûr de rater même en travaillant), on préfère ne pas réviser du tout. Ainsi, en cas d’échec, on peut se consoler en se disant qu’on n’avait rien fait, ce qui nous évite de remettre nos capacités ou notre intelligence en question. Lorsque nous cherchons des excuses pour expliquer un échec, pour protéger notre estime de soi ou notre image, nous pratiquons l’auto-handicap.
Un autre exemple : l’élève qui passe toute sa nuit à réviser et qui arrive fatigué en classe. S’il échoue il pourra toujours dire qu’il était fatigué. En pleine forme, il aurait réussi. Pour le coup il aurait mieux fait de venir en pleine forme.

3) Attribution au « génie »
                    Quand on explique les bonnes performances des autres grâce à leurs talents exceptionnels.
Exemple : « Lui il a eu une bonne note mais c’est normal, il est bon en maths ». Il faut se méfier du mythe du « génie ». Certaines personnes sont plus douées que d’autres mais nous ne connaissons aucun sportif, aucun prix nobel, aucun homme politique qui se soit contenté de naître pour réussir. Tous les gens « doués » font des études et travaillent pendant des années pour arriver à quelque chose.

4) Se comparer de manière favorable
                 On se compare avec des personnes moins bien loties que soi.
                 Exemple : « Oui j’ai eu que 10 mais machin n’a eu que 8 ».

5) Ne plus accorder d’importance
                Un élève qui échoue à l’école, régulièrement, va décider de ne plus accorder de valeur à l’école (pour préserver son égo). C’est une cause classique du désengagement scolaire. Mais nous faisons tous ça. Celui qui n’est pas bon en sport décide que le sport n’est pas important. Tout comme celui qui a du mal à remplir les formulaires administratifs va décider que la bureaucratie est quelque chose d’inutile.

              Pourquoi ai-je pris le temps de montrer ça ? C’est pour rappeler que l’humain n’utilise pas toujours sa raison pour analyser objectivement la situation. La première réaction, la réaction spontanée, c’est la pensée « magique ». L’explication invraisemblable mais facile. Il faut faire l’effort de se servir de sa raison pour comprendre comment fonctionnent les choses.

             Nous en reparlerons quand nous aborderons la notion de liberté mais il existe une notion contre laquelle se bat la philosophie : le fatalisme. Les gens qui adoptent toujours en permanence des explications magiques n’ont que peu d’emprise sur leur vie. Ils croient qu’il y a un « destin », des « dieux » ou une « force supérieure » qui dirige tout et qu’ils ne peuvent rien y faire à part se plaindre. Les gens qui comprennent le POURQUOI de toute action acquièrent une puissance d’agir sur le monde et, dans une certaine mesure, une certaine maîtrise de leur vie.
             De nos jours, la « force supérieure » est incarnée par l’Etat. Mais l’Etat n’est pas une force magique divine. L’Etat est constitué par des hommes et des femmes qui sont élus (d’où l’importance d’aller voter).
             Et si vous croyez en l’existence d’un Dieu, qui serait la cause de toute chose, dites-vous que « Si Dieu envoie la maladie, c’est aussi Dieu qui envoie le médecin. » La croyance religieuse n’est pas incompatible (comme voudraient le faire croire les extrémistes) avec le fait de connaître le monde et d’apprendre POURQUOI les choses fonctionnent ainsi.

Maintenant, place au pouvoir de la Raison :

LA NOTE AU BAC DE PHILOSOPHIE

                Quels sont les critères « objectifs » ?
                Vous ne trouverez pas de barème commun pour tous les professeurs de philosophie car on nous demande de noter « globalement » une copie. Il n’y a pas quatre points et demi pour la pertinence et trois points pour la cohérence. C’est un jugement global. Ainsi une bonne copie, bien rédigée, bien articulée, avec de bonnes références mais qui a un fait un hors-sujet n’aura pas la moyenne.
               Toutefois il existe de nombreux critères objectifs qu’on peut suivre pour évaluer une copie de façon neutre. Ce sont les critères que j’utilise quand j’évalue vos exposés. Je vous les présente sous forme de questions afin que vous puissiez vous auto-évaluer :

               Comment est mon introduction ?
               Le problème est-il clairement identifié ? Est-ce que mon lecteur comprendra la question que je pose ?
Est-ce que j’ai bien pensé à définir les mots-clés du sujet ? Est-ce que je me suis contenté de répéter mécaniquement une définition ? Est-ce que j’ai commencé à réfléchir à ma problématique à partir des définitions ?

              IMPORTANT : Le problème est-il problématisé ? Est-ce que j’ai su montrer à mon lecteur pourquoi le problème se posait ? Est-ce que ma problématique (la question finale) semble « tomber du ciel » ou est-ce qu’on voit pourquoi je suis amené à me poser cette question ?

(La technique « bateau » qu’on utilise généralement pour montrer qu’un problème se pose consiste à opposer une thèse et une antithèse. Vous pouvez poser une question et vous montrez qu’un philosophe AAA y répond d’une certaine manière alors que le philosophe ZZZ dit exactement le contraire. Si les deux philosophes ne sont pas d’accord, c’est que la question est plus difficile qu’on ne le pensait. NB : quand on dit qu’un philosophe pense quelque chose, on dit rapidement POURQUOI. Exemple : les empiristes croient que toutes nos idées viennent de l’expérience parce qu’un homme ne peut pas avoir une idée de ce dont il n’a pas fait l’expérience, exemple : un aveugle ne peut avoir l’idée du rouge. MAIS les innéistes pensent le contraire : on possède des idées dont on n’a jamais fait l’expérience : exemple, on ne peut pas faire l’expérience de l’infini et pourtant nous avons cette idée.
Un philosophe n’est pas un magicien. Ses idées ne lui viennent pas d’une source magique. Chaque philosophie a des fondements. Chaque thèse est construite sur des fondements, sur des arguments. En mathématiques on n’invente pas la réponse, on la démontre. En philosophie c’est pareil.)

L’annonce du plan (si vous le faîtes) est-elle cohérente ? Est-ce que mon lecteur risque de deviner ma réponde finale rien qu’en lisant mon introduction ?

Première partie (thèse A)
Est-ce que la thèse défendue dans cette partie est clairement identifiable ?

Est-ce que l’élève est hors-sujet ? Est-ce que l’élève commet des contre-sens ? (je vous accorde que c’est difficile de s’auto-évaluer sur ce point mais votre correcteur ne vous loupera pas sur ces points)

Les arguments sont-ils identifiables ? Sont-ils clairs ?
Les arguments sont-ils illustrés par un exemple ? Lees exemples sont-ils pertinents (adaptés au sujet) ?
Est-ce que l’élève suit des articulations logiques ? Est-ce qu’il saute du coq à l’âne ?

Si on lit une copie dont les différentes parties semblent totalement détachées, on se doute que l’élève récite des connaissances. Si vous voulez montrer que vous avez une réflexion personnelle, montrez à votre correcteur POURQUOI vous avez besoin d’une partie supplémentaire. Vous ne faîtes pas ça pour allonger la copie ou noircir du papier, vous ajoutez une partie parce qu’il y a un aspect du problème qui n’a pas été vu ou parce qu’il y a un contre-exemple qui vient ébranler la thèse précédente.

L’élève a-t-il compris les notions utilisées ?
Si vous choisissez de recopier une citation ou d’utiliser la doctrine d’un philosophe vu en classe (Platon, Lucrèce, Averroès, Descartes, Kant, etc.) ne donnez pas l’impression de faire du « copier-coller ». Vous devez expliquer à votre correcteur le sens de la citation (cela montre que vous avez parfaitement compris) et ensuite montrer ce que cela apporte à votre réflexion (je n’ai pas cité cet auteur pour montrer que j’ai de la culture, je l’ai cité parce qu’il apporte un élément de réflexion qui va faire avancer mon problème).

Deuxième partie (thèse B, souvent opposée à la thèse A)
Est-ce que la thèse défendue dans cette partie est clairement identifiable ?

Est-ce que l’élève est hors-sujet ? Est-ce que l’élève commet des contre-sens ? Les arguments sont-ils identifiables ? Sont-ils clairs ?
Les arguments sont-ils illustrés par un exemple ? Lees exemples sont-ils pertinents (adaptés au sujet) ?
Est-ce que l’élève suit des articulations logiques ? Est-ce qu’il saute du coq à l’âne ?

Si on lit une copie dont les différentes parties semblent totalement détachées, on se doute que l’élève récite des connaissances. Si vous voulez montrer que vous avez une réflexion personnelle, montrez à votre correcteur POURQUOI vous avez besoin d’une partie supplémentaire. Vous ne faîtes pas ça pour allonger la copie ou noircir du papier, vous ajoutez une partie parce qu’il y a un aspect du problème qui n’a pas été vu ou parce qu’il y a un contre-exemple qui vient ébranler la thèse précédente.

L’élève a-t-il compris les notions utilisées ?
Si vous choisissez de recopier une citation ou d’utiliser la doctrine d’un philosophe vu en classe (Platon, Lucrèce, Averroès, Descartes, Kant, etc.) ne donnez pas l’impression de faire du « copier-coller ». Vous devez expliquer à votre correcteur le sens de la citation (cela montre que vous avez parfaitement compris) et ensuite montrer ce que cela apporte à votre réflexion (je n’ai pas cité cet auteur pour montrer que j’ai de la culture, je l’ai cité parce qu’il apporte un élément de réflexion qui va faire avancer mon problème).

Troisième partie ???

Si vous vous contentez d’opposer une thèse et une antithèse vous risquez d’aboutir à une contradiction. Or vous ne pouvez pas finir sur une contradiction. C’est pourquoi je conseille une troisième partie (mais vous pouvez le faire dans la conclusion si vous ne vous sentez pas de faire une troisième partie). Dans la troisième partie vous tentez de dépasser le « oui/non » apparent. Montrez à votre correcteur que vous avez réfléchi. Vous n’êtes pas l’homme de la rue qui répond bêtement « oui » ou « non » ou « ça dépend ». Vous avez compris le problème. Vous savez pourquoi les gens disent « oui », vous savez pourquoi les gens disent « non » mais vous êtes capable de penser par vous-même, vous êtes capable de trouver une troisième réponse.

Conclusion

Donnez une réponse au problème posé. Donnez une réponse claire au problème posé. A ce stade, on ne veut pas lire un vague « ça dépend », il va falloir se montrer précis. Vous pouvez rapidement récapituler les étapes de votre argumentation mais l’important est de donner une réponse. Il est déconseillé de finir sur une question. En français, on vous demandait de finir sur une ouverture. En philosophie, on vous demande une réponse claire.

Exemple de dissertation :
« Toutes les opinions sont-elles respectables ? »

Exemple d’élèves qui ne réfléchissent pas : oui / non / ça dépend
Exemple d’élève qui réfléchit : j’ai montré à mon correcteur pourquoi les opinions de chacun étaient respectables (liberté d’expression, chaque homme est censé détenir la raison, etc.) et j’ai montré pourquoi certaines opinions n’étaient pas acceptables (les propos haineux ou infondés risquent de déchirer la société, les propos anti-démocratiques veulent abolir notre liberté d’expression, etc.). J’en conclus que toutes les opinions sont respectables parce que XYZ mais qu’il nous faut interdire les opinions PZT parce que KMN.

FAQ (terminale)

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Les questions courantes des élèves

Demain, c’est le bac de philosophie. Je n’ai rien fait de toute l’année. Qu’est-ce que je peux faire ?

Facile ! Inventez une machine à remonter dans le temps.

Demain c’est le bac de philosophie, je n’ai rien fait de toute l’année mais j’ai entendu dire qu’un pote avait eu 16 sans réviser.

Si vous êtes du genre à croire que le Projet Blair Witch était une vraie cassette ou qu’il y a des alligators dans les égouts de New York, alors oui vous aurez 16…en légendes urbaines.

http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9gende_urbaine

Il paraît que les élèves de TL fument du cannabis avant tous les contrôles de philosophie. Ca aide.

Au risque de vous surprendre, non. Cela n’aide pas les élèves.

http://www.drogues.gouv.fr/nc/etre-aide/faq/cannabis/faq-categorie/les-effets-du-cannabis/#irfaq_14

La philosophie peut-elle vaincre la peur ?

Bonne question. Lisez les lettres d’Epicure. Ce philosophe antique démontrait qu’il était inutile d’avoir peur des dieux puisqu’ils ne s’occupaient pas des humains. Il écrivait également qu’il ne fallait pas craindre la mort… La philosophie combat la peur au sens où elle tente de déconstruire des peurs irrationnelles.

La philosophie comme la science dissipent les superstitions.

Mais moi je voulais savoir si la philosophie pouvait vaincre la peur, parce que j’ai peur d’être paralysée par la peur le jour du bac.

De nombreux élèves sont inquiets à l’idée d’affronter le bac. La philosophie étant la première épreuve, elle est généralement synonyme de terreur.

Dites-vous bien que nos soldats arrivent à courir au milieu d’un champ de bataille. Pourquoi ? Les militaires sont-ils des gens extraordinaires ou des fous ? Non. Ce sont juste des gens entraînés. Les gens entraînés à courir sont capables de courir dans n’importe quelles conditions.

Pour un élève, c’est pareil. Vous avez été entraîné toute l’année à écrire des dissertations et des explications de texte. Votre corps et votre esprit sont entraînés. Quelque soit le sujet qui tombera le jour du bac, vos réflexes vous porteront malgré vous.

J’apprends mes cours par cœur et pourtant je n’ai pas des notes excellentes en philosophie.

En philosophie, il ne suffit pas d’apprendre un cours pour le ressortir. Cela vous garantit quelques points mais on demande plus. Il faut apprendre et comprendre. L’objectif de la philosophie est de penser par soi-même.

C’est bien d’apprendre des citations, cela montre que vous avez de la culture. C’est bien d’apprendre votre cours, cela montre à votre correcteur que vous avez travaillé. Mais il faut développer une pensée personnelle. Cela ne signifie pas qu’on raconte sa vie personnelle. Cela signifie qu’on développe un raisonnement personnel.

Moi j’ai ma propre pensée. J’ai pas besoin de faire de la philosophie.

Méditez sur la différence entre « penser tout seul » et « penser par soi-même ».

Je ne comprends rien au cours de philosophie.

N’hésitez pas à poser des questions à vos professeurs. Ce n’est pas anormal de rencontrer des difficultés en philosophie. C’est une matière exigeante.

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