Chronique n°47: Le démon dans l’escalier0
Vous vous souvenez de cet écrivain belge qui avait écrit cent histoires de sorcières et que j’avais repéré en 2013? Julien Noël revient avec un court livre dont vous êtes le héros de 114 paragraphes.
Vous incarnez un sorcier débutant chargé de débusquer un démon. Cela ressemble beaucoup à l’univers des aventuriers intérimaires, me direz-vous. Oui. Le livre conserve les codes de l’urban fantasy: c’est équipé d’un démonte-pneu magique que vous affronterez un démon lubrique et un lapin spectral. Vous pourrez toujours les piéger dans un cercle de sel ou les affronter à mains nues en écrivant des sorts sur vos poings.
Si certains lecteurs ont une statue d’André Grétry face à l’Opéra royal dans leur ville ils réaliseront que l’auteur a dissimulé de nombreux clins d’oeil à sa ville belge (non, ce n’est pas un roman géolocalisé de Via Fabula, pas encore…)
Petit bémol : le format numérique peu pratique. J’espère la sortie d’une version plus « responsive » dans les prochaines semaines.
Une petite découverte sympa et pas cher pour les fans d’urban fantasy comme Supernatural. Vous pouvez l’acheter ici.
Doit-on aligner le droit sur le fait ?0
Ce sujet s’appuie sur la distinction philosophique « en droit/en fait ».
« En droit » désigne ce qui devrait être fait du point de vue de la loi.
« En fait » désigne ce qui est, en réalité. Continue Reading
Suis-je libre de me nuire ?0
Tableau récapitulatif des arguments pour les élèves qui étaient absents :
Lettre 58 à Schuller : analyse détaillée0
[…] Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommes ont conscience de leurs appétits (1) et ignorent les causes qui les déterminent. Un enfant croit librement appéter le lait, un jeune garçon irrité vouloir se venger et, s’il est poltron, vouloir fuir. Un ivrogne croit dire par un libre décret de son âme ce qu’ensuite, revenu à la sobriété, il aurait voulu taire. De même un délirant, un bavard, et bien d’autres de même farine, croient agir par un libre décret de l’âme et non se laisser contraindre. Ce préjugé étant naturel, congénital parmi tous les hommes, ils ne s’en libèrent pas aisément. Bien qu’en effet l’expérience enseigne plus que suffisamment que, s’il est une chose dont les hommes soient peu capables, c’est de régler leurs appétits et, bien qu’ils constatent que partagés entre deux affections contraires, souvent ils voient le meilleur et font le pire, ils croient cependant qu’ils sont libres, et cela parce qu’il y a certaines choses n’excitant en eux qu’un appétit léger, aisément maîtrisé par le souvenir fréquemment rappelé de quelque autre chose.
Spinoza – Lettre 58, à Schuller
(1) appétits : désirs Continue Reading
Spinoza : Lettre 58 à Schuller0
[…] Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommes ont conscience de leurs appétits (1) et ignorent les causes qui les déterminent. Un enfant croit librement appéter le lait, un jeune garçon irrité vouloir se venger et, s’il est poltron, vouloir fuir. Un ivrogne croit dire par un libre décret de son âme ce qu’ensuite, revenu à la sobriété, il aurait voulu taire. De même un délirant, un bavard, et bien d’autres de même farine, croient agir par un libre décret de l’âme et non se laisser contraindre. Ce préjugé étant naturel, congénital parmi tous les hommes, ils ne s’en libèrent pas aisément. Bien qu’en effet l’expérience enseigne plus que suffisamment que, s’il est une chose dont les hommes soient peu capables, c’est de régler leurs appétits et, bien qu’ils constatent que partagés entre deux affections contraires, souvent ils voient le meilleur et font le pire, ils croient cependant qu’ils sont libres, et cela parce qu’il y a certaines choses n’excitant en eux qu’un appétit léger, aisément maîtrisé par le souvenir fréquemment rappelé de quelque autre chose.
Spinoza – Lettre 58, à Schuller
(1) appétits : désirs Continue Reading
