Le cinéma de genre0

Posted on novembre 27th, 2011 in AUTRES

Le cinéma ne produit pas des films.

Le cinéma produit différents catégories de films.

Films d’action, d’amour, d’humour, d’horreur, etc.

Il est rare de tourner un film « pour faire un film ». Les réalisateurs ne cherchent plus à réaliser un film complet qui puisse toucher à tous les genres. Désormais le cinéma est soumis à des impératifs économiques. Un film doit être rentable. Pour être rentable un film doit être un film de niche, c’est-à-dire viser un public particulier.

On sort un film POUR les hommes. Un film POUR les femmes. Un film POUR les ados. Un film POUR les enfants. Continue Reading

Philosopher avec 24H Chrono0

Posted on novembre 27th, 2011 in En terminale

La série 24 (traduite en français « 24H chrono ») a suscitée de nombreuses réflexions et peut être utilisée pour poser des questions philosophiques, notamment les questions morales (le DEVOIR, l’ETHIQUE).

Vous pouvez par exemple analyser la fameuse de l’épisode 12 de la saison 2 dans laquelle le héros, Jack Bauer, menace un terroriste de tuer sa femme et ses enfants (innocents) s’il ne révèle pas l’emplacement de la bombe. Ce type de scène (un peu caricaturale) pose bien la question du devoir. Que signifie « faire son devoir » ? Faut-il obéir aux lois de son pays ? Faut-il obéir à ses supérieurs ? Faut-il respecter la morale courante ? Ou faut-il sacrifier des innocents et enfreindre toutes les lois pour sauver des vies ?

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La mètis pour sortir de la crise ?0

Posted on novembre 26th, 2011 in LA MÈTIS

Le 18 novembre 2010 Yves Richez publiait un article sur indiceRH.net intitulé « La Mètis, clé de la réussite des entreprises demain ? » que je reproduis ci-dessous:

Digne héritière de Platon, Descartes et fruit du développement des sciences, notre société occidentale s’est construite sur le dogme de la rationalité, qu’elle perpétue en persévérant dans la normalisation, la division, le contrôler, la géo-maîtrisation. Elle s’est érigée en structure géométrique avec au centre son « général » nommée idée et son N-1, le savoir droit et fixe (celui qui applique sans douter, ni réfléchir). Pourtant, l’environnement économique est marqué par une complexité omniprésente qui échappe bien à cette « norme ». Ce qui est normé n’est pas souple, ni adaptable. La norme est linéaire, statique et indifférente aux singularités et divers événements « hors norme ». Face à cela, il fallait bien que la mètis ressurgisse…

Face à cette mouvance et avec ce paradigme pour seul schéma de pensée, comment naviguer dans ses changements omniprésents ? Comment tirer parti des opportunités dans un monde humain en constante évolution ? Les entreprises qui réussiront seront celles qui sauront échapper à la normalisation de la société. Autrement dit, sortir de sa « tête » pour entrer dans le « monde » et regarder la réalité en face au lieu de s’évertuer à diviser encore plus de la même chose. Car c’est évident, seules les entreprises qui développeront leur mètis passeront les crises et autres événements « percutants ». Mais qu’est-ce donc que la mètis ?

Posséder de la métis, c’est s’adapter à la situation et non contraindre la situation à soi. C’est faire preuve d’habileté, de souplesse, de ruse, c’est à dire contourner le problème sans s’y attarder, c’est penser en terme d’opportunité, c’est à dire « en quoi ce qui arrive pose un potentiel qu’il nous faut saisir » et non « mon dieu, c’est la crise, on va tout perdre!, il faut faire le deuil, il faut s’en remettre et tenir bon, etc.».

À la fois rapide (maîtrisant ainsi les principes de lenteur), discrète et vigilante, la mètis* est cette intelligence pratique qui conjugue la dextérité, la sûreté du coup d’œil et la pénétration de l’esprit (sentir en soi l’action même). Son objectif : atteindre le succès dans un domaine de l’action, en percevant dans le réel les facteurs opportuns qu’il est possible de saisir pour s’y appuyer afin de les faire croître et les porter à leur plein effet. C’est pour cela que la mètis est prégnante chez les artisans et les pêcheurs, empreints de « bon sens » au sens propre, comme au figuré. La mètis constitue les prémices du stratège. Son plus grand ambassadeur est Ulysse et sa plus belle démonstration, le cheval de Troie. Son plus grand contradicteur est Platon et sa plus grande parade est la normalisation et la perfection. Pour Platon la mètis est synonyme de duplicité et de non vertu. La mètis est à la situation, ce que l’abstrait est au mathématique. Imparfaite, insaisissable, elle se fiche des règles, seul le résultat compte, non qu’elle n’est pas d’éthique, mais son principe même est la réussite. Le corbeau veut le fromage, non tuer le corbeau.

L’auto-entrepreneur est la normalisation d’une mètis qui s’appelle « travail au black ». La mètis a toujours une longueur d’avance sur la norme et la règle. L’antivirus le plus sophistiqué voit le jour, la mètis du pirate saura le contourner, c’est inévitable.

Un exemple historique est l’arrivée « imprévue » du brouillard à Austerlitz : ce dernier offre à Napoléon une configuration sur laquelle il s’appuie pour porter à son avantage l’infériorité numérique et l’éloignement des bases de son armée face aux Autrichiens et aux Russes, le 2 décembre 1805. C’est là un premier point de la stratégie : la situation offre une configuration particulière. C’est cette configuration qui entraîne le (fameux) potentiel « à faire advenir ». La stratégie ne relève pas du « devoir/savoir être », mais plutôt d’une aptitude à « tirer parti de ce qui (se) déroule ». La stratégie est indissociable du principe d’extériorité. La stratégie est une idée qui demande un intérêt particulier. Employé en entreprise, le mot « stratégie » est présent, discret, et pourtant son usage entend une dimension particulière : l’attention à la situation. C’est parce que les Russes et les Autrichiens restent enfermés dans leur principe de guerre géométrique qu’ils perdent cette fois-ci la guerre.

Faire preuve de mètis, c’est arrêter « le penser droit » « c’est comme ça » pour privilégier une pensée oblique « et si on faisait comme ça ? ». Faire preuve de mètis, c’est intégrer le principe de créativité, c’est rompre avec la « mission » ; c’est être en capacité de (ré)inventer la mission en cours de mission. Un changement pouvant en cacher un autre. Quand la mission Apollo 13 rencontre sa situation de crise, c’est le sens de la mètis du leader de la Nasa (Gene Kranz) qui permet de sauver la mission. Lorsque le politique dit ce que l’autre veut entendre ou détourne la question du journaliste, il fait preuve de mètis.

Concrètement, privilégier des groupes de « bêtise », c’est à dire des groupes où l’on arrête de penser « intelligent » : « Faut que je dise un truc bien… ». La mètis est à la fois rire et détours, souplesse et contours ; elle est le biais et l’oblique ; à la fois historicité et dextérité, elle prend appui sur le mouvant de la situation.

Ne la cherchez pas à l’arrêt, elle disparaît ; ne cherchez pas non plus à la mesurer, elle vous ferait un « pied de nez », car elle est certainement sous-jacente au principe de complexité, et c’est certainement pour cela qu’elle « travaille (toujours) à bien penser ».

Platon et sa descendance ont tout fait pour bannir la mètis, mais c’est une réalité. La mètis comme modus operandi est l’une des seules voies possibles pour passer les épreuves à venir, quelles qu’elles soient.

Une société ou une organisation qui intègre la mètis comme compétence à développer, celle-ci aura un avantage sur la concurrence significatif…

 

* Mètis est à l’origine une déesse grecque, première femme de Zeus, et la reine de la ruse et de l’intelligence des situations. Elle donne l’aptitude à « prendre appui sur », à « saisir l’opportunité », à « transformer la situation » qui se présente à « moi ».

 

A PROPOS DE L’AUTEUR, Yves Richez, entrepreneur, accompagnateur professionnel, auteur et chercheur, se définit comme un « agit-a[c]teur de potentiel(s) humain(s) ». Yves Richez est fondateur et directeur associé de SUCCESS Communication & Leadership ™  depuis 1996 et a conduit une recherche action sur la manière dont chacun d’entre nous peut développer son potentiel et mettre en œuvre ses capacités pour atteindre et actualiser ses formes d’intelligences.

Il est entre autre l’auteur de « Petit éloge du Héros » publié en 2009 aux éditions (Spandugino Publishing House en France et en Roumanie) et d’un roman philosophique : « Louis du vieux continent », publié aux éditions Ambre en 2005.

Yves Richez agit et publie selon ses termes dans le but de « prendre part et de contribuer à une révolution intellectuelle » dont notre société a besoin pour évoluer. Sa double formation, occidentale et asiatique, entraîne une réflexion sur une pensée moderne, revenue de ses excès de rationalisme,  qui commence à évoluer vers une perception du monde intégrant davantage le réel, la transdisciplinarité et la transculturalité.

 

Toutes ces informations proviennent du site indiceRH.net (et demeurent leur propriété).

Kant: Comment unir la soumission sous une contrainte légale avec la faculté de se servir de sa liberté ?0

Posted on novembre 26th, 2011 in En prépa concours, En terminale

          Un des grands problèmes de l’éducation est le suivant: comment unir la soumission sous une contrainte légale avec la faculté de se servir de sa liberté ? Car la contrainte est nécessaire! Mais comment puis-je cultiver la liberté sous la contrainte ? Je dois habituer mon élève à tolérer une contrainte pesant sur sa liberté, et en même temps je dois le conduire lui-même à faire un bon usage de sa liberté. Sans cela tout n’est que pur mécanisme et l’homme privé d’éducation ne sait pas se servir de sa liberté, Il doit de bonne heure sentir l’inévitable résistance de la société, afin d’apprendre qu’il est difficile de se suffire à soi-même, qu’il est difficile de se priver et d’acquérir, pour être indépendant,

         On doit ici observer les règles suivantes: 1) Il faut laisser l’enfant libre en toutes choses depuis la première enfance (exception faite des choses en lesquelles il peut se nuire à lui-même, par exemple lorsqu’il veut saisir un couteau tranchant), mais à la condition qu’il ne s’oppose pas à la liberté d’autrui; par exemple lorsqu’il crie, ou lorsqu’il est d’une gaieté par trop bruyante et ainsi incommode les autres; 2) On doit lui montrer qu’il ne saurait parvenir à ses fins si ce n’est en laissant les autres atteindre les leurs, par exemple qu’on ne fera rien qui lui plaise s’il ne fait pas ce que l’on veut, qu’il doit s’instruire, etc,. 3) On doit lui prouver qu’on exerce sur lui une contrainte qui le conduit à l’usage de sa propre liberté, qu’on le cultive afin qu’un jour il puisse être libre, c’est-à-dire ne point dépendre des attentions d’autrui.

Kant, Réflexions sur l’éducation

Epictète: le stoïcisme0

Posted on novembre 26th, 2011 in En terminale

Il y a des choses qui dépendent de nous et d’autres qui ne dépendent pas de nous. Ce qui dépend de nous, ce sont les pensées, la tendance, le désir, le refus, bref tout ce sur quoi nous pouvons avoir une acton. Ce qui ne dépend pas de nous, c’est la santé, la richesse, l’opinion des autres, les honneurs, bref tout ce qui ne vient pas de notre action.

Ce qui dépend de nous est, par sa nature même, soumis à notre libre volonté ; nul ne peut nous empêcher de le faire ni nous entraver dans notre action. Ce qui ne dépend pas de nous est sans force propre, esclave d’autrui ; une volonté étrangère peut nous en priver. […]

En conséquence, dès qu’une chose te semble douloureuse, songe à objecter aussitôt : « C’est une idée que je me fais, ce n’est pas du tout en réalité ce que cela paraît être. » Ensuite étudie cette chose, juge-la à la lumière des principes que tu t’es donnés, et de celui-ci surtout qui est le premier : est-ce que cela fait partie des choses qui dépendent de nous ou non ? Et si cela fait partie des choses qui ne dépendent pas de nous, qu’il te soit facile de dire : « Cela ne me touche pas. » […]

Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les événements, mais l’idée qu’ils se font des événements. Ainsi la mort n’est pas une chose effrayante, sinon Socrate lui-même l’aurait jugée telle ; mais l’idée que la mort est une chose effrayante, voilà ce qui est effrayant. Lorsque donc nous éprouvons une gêne, un trouble, une tristesse, n’en cherchons jamais la cause ailleurs qu’en nous-mêmes, je veux dire dans les idées que nous nous faisons de ces choses. […]

Quand un corbeau pousse un croassement de mauvais augure, ne te laisse pas emporter par une idée fausse, mais aussitôt en toi-même la distinction nécessaire et dis-toi : « Pour moi, il n’y a aucun mauvais présage là-dedans, mais cela concerne mon pauvre corps, mes misérables richesses, ma réputation négligeable, ou mes enfants ou ma femme. Pour moi, tout est de bon présage si je le veux, car, quoi qu’il arrive, il dépend de moi d’en tirer profit. » […]

Toute chose a deux anses, l’une qui permet de la porter, l’autre qui ne le permet pas. Si ton frère a des torts, ne le prends pas du côté où il a des torts (c’est en effet l’anse par laquelle ce n’est pas supportable), mais prends-le plutôt du côté où c’est ton frère, où il a été élevé avec toi, et tu prendras alors la chose du côté où elle est supportable.

EPICTETE, Manuel , trad. Cl. Chrétien

 

Epictète le philosophe esclave était un stoïcien.

Le stoïcisme est une école eudémoniste, c’est-à-dire qui vise le bonheur.

Donc les principes stoïciens sont construits pour permettre l’accès au bonheur. Que faut-il retenir de ce texte ?

1) Une distinction essentielle: les stoïciens distinguent ce qui dépend de nous (nos pensées) et ce qui n’en dépend pas (le climat, l’immortalité, la fortune, les autres, notre corps, etc.)

Le stoïcien ne s’iqnuiète pas de ce qui ne dépend pas de lui puisque…ça ne dépend pas de lui.

2) Le stoïcisme est une pratique (pas seulement une idéologie). Epictète encourage son lecteur à se livrer régulièrement à des exercices. chaque jour il faut exercer son jugement. Pourquoi? Pour trouver le bonheur.

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