Ronin0
Running Ronin
Il court. Court. Court.
Au milieu des labours.
Sans s’arrêter, il tranche, tranche, tranche.
Souvent en diagonale, de l’épaule à la hanche.
Parfois, à la verticale,
Il éventre alors du thorax au pal.
Et les têtes volent.
D’ordinaire les ronins acceptent le combat pour un bol,
Mais celui-là est guidé par la vengeance.
Son seigneur a péri sous la main de la plus terrible engeance.
Aucun obstacle sur terre,
n’arrêtera ce guerrier solitaire.
Des mercenaires ennemis,
Il fera des sushis.
S’il croise un combattant, armé d’un Kwan Dao,
Il accélérera pour surprendre ce sabre long comme un bô.
S’il défie un archer embusqué,
Le ronin multipliera les cascades : sauts et roulés-boulés,
Pour échapper aux traits meurtriers,
Et tuer : il n’est pas là pour trier
Le bon grain de l’ivraie.
Point de philosophie, de mal ou de bien, de faux ou de vrai.
Son courroux le guide sur la route,
Enfin si les monstres éprouvent un doute,
Venez voir comment il affronte sans détour,
Le plus terrible et le plus lourd,
Des monstres du Japon :
L’ogre Inon.
D’un saut habile,
Notre ronin volubile,
D’un couronné bref,
Lui fera sauter le chef.
Suivez le running ronin,
Et son implacable destin !
(Poème d’après le jeu vidéo Ronin)