Epicure: Calcul des plaisirs, doctrine de l’autarcie et prudence0
Epicure
(ceci n’est pas une explication de texte mais un complément de cours pour ceux qui achopent sur la doctrine)
Amorce et thème
Nombre d’étudiants finissent le vendredi matin avec un terrible mal de crâne qui dure un long moment. Pourquoi ? Parce qu’en général, le jeudi est le soir des soirées étudiantes et que les étudiants aiment boire. Pourquoi ? Le sens commun dirait que les humains cherchent naturellement le plaisir. On fait la fête, on boit. On prend du plaisir. Puisqu’on prend du plaisir c’est forcément bien. Mais que dire des désagréments engendrés par l’alcool ? Se pourrait-il qu’un plaisir entraîne une douleur plus grande et que par moment, il soit préférable d’éviter un plaisir pour s’épargner une grande peine ? C’est ce que nous verrons dans ce texte.
Contexte historique (inutile de le répéter dans vos explications de texte)
Le IIIe siècle avant Jésus Christ, est une période angoissante pour les Grecs : la mort précoce d’Alexandre le Grand donne lieu à des divisions sanglantes entre ses généraux. Son empire est rapidement disloqué. Athènes faisant l’objet de multiples convoitises est prise et reprise plusieurs fois. Les riches vivent dans le luxe et s’ennuient tandis que le plus grand nombre vit dans le dénuement. L’esprit religieux envahit la sphère politique : on divinise le moindre tyran. Après la splendeur du siècle de Périclès (Ve siècle avant Jésus-Christ), l’homme grec est désemparé et aspire à une nouvelle sagesse. L’épicurisme propose une philosophie morale qui va avoir beaucoup de succès.
Epicure (341-270 avant Jésus-Christ), après avoir été initié à la physique atomiste de Démocrite, a fondé son école, le Jardin, en 306 avant Jésus-Christ, à Athènes : il aurait écrit trois cents œuvres dont il ne nous est parvenu que trois lettres, à Hérodote, à Pythoclès, à Ménécée et quelques sentences, grâce à l’ouvrage de Diogène Laërce, Vie, doctrines et sentences des philosophes illustres.
La lettre à Méncée contient la morale épicurienne : un préambule montre la nécessité de philosopher pour être heureux (§122). Puis, on trouve les quatre remèdes pour la vie heureuse : contre la crainte des dieux (§123-124), contre la crainte de la mort (§124-127), la doctrine du plaisir (§ 127-130) et la doctrine de l’autarcie (§ 130-132). La conclusion résume ces conseils (§ 133).
Epicure expose sa philosophie : le plaisir conduit au bonheur. Epicure indique les moyens d’y parvenir. Il faut philosopher. Il faut cesser de redouter les dieux et la mort. Epicure a exposé sa thèse : le plaisir est le commencement et la fin de la vie bienheureuse. Mais si on arrêtait là la lecture de la Lettre, on pourrait être tenté de caricaturer la pensée d’Epicure comme on le fit au Moyen-Âge (les « pourceaux d’Epicure »). Si l’on dit du plaisir qu’il est le principe du bonheur, on encourage un hédonisme sans borne.
Le thème du texte est la recherche du bonheur. Comme plusieurs morales antiques l’épicurisme vise le bonheur (c’est un eudémonisme).
La thèse d’Epicure est que le plaisir est le principe du bien. Cette position peut se défendre au sens où le corps sait ce qui est bon pour lui mais on peut faire de nombreuses objections à cette thèse. Le plaisir n’est qu’un état passager à l’inverse du bonheur qui se veut un état permanent. Le plaisir ne dépend pas vraiment de nous à l’inverse des vertus qui ne dépendent que de notre volonté. Enfin, la recherche effrénée des plaisirs va conduire immanquablement à des troubles et des inquiétudes. Si l’esprit est tourmenté comment peut-on envisager le bonheur ?
Intérêt particulier de ce passage
Dans cet extrait, Epicure va montrer précisément en quoi sa philosophie se démarque de l’hédonisme naïf qui cherche les plaisirs sans distinction. A la question, que faut-il pour atteindre le bonheur ? Epicure avait répondu que la plaisir était le commencement et la fin du bonheur. Mais dans cet extrait, il apporte une réponse plus précise : la prudence. C’est la prudence qui mène au bonheur.
La prudence, dans le calcul des conséquences, la prudence dans l’habitude de vie. C’est la prudence qui permettra d’obtenir les plaisirs qui mèneront au bonheur.
L’enjeu du texte est pour Epicure d’inviter son disciple à se montrer prudent. Il ne faut pas interpréter l’épicurisme comme un appel à la débauche et à la luxure mais bien comme une ascèse rigoureuse.
Première partie : calcul des plaisirs
Le texte s’ouvre sur une considération paradoxale. Epicure réaffirme que tout plaisir est, par essence, un bien (sous-entendu qu’il faudrait rechercher) mais que tout bien n’est pas à rechercher. De même, Epicure réaffirme que toute douleur est un mal (comprendre qu’il faut éviter) mais qu’il ne faut pas éviter toute douleur.
Position étrange dans un hédonisme. Si on considère le plaisir comme le bien ultime, il faudrait le chercher en toutes circonstances. Alors pourquoi vouloir l’éviter ? Epicure nous donne l’explication dans la phrase suivante. Le philosophe explique qu’il faut comparer les avantages et les inconvénients apportés par chacun d’eux. Epicure nous invite à un calcul rationnel des plaisirs. Il s’agit d’opérer un calcul économique.
Exemples : Si je mange du pain, je vais prendre du plaisir donc c’est bien. En tant qu’épicurien, je dois le faire.
Si je bois dix litres de vodka-orange, je vais prendre une certaine quantité de plaisir (de bien) mais je vais éprouver beaucoup de douleur (de mal). La quantité de douleur va dépasser celle de plaisir, donc j’en retire plus de mal que de bien, par conséquent il faut éviter ce plaisir.
Epicure réaffirme dans la phrase suivante que le plaisir est un bien et que la douleur est un mal. Par essence, le plaisir est toujours un bien. Mais il est des cas où on peut traiter le bien comme un mal (comprendre qu’il faut l’éviter) et inversement des cas où on peut traiter un mal comme un bien (comprendre qu’il faut le chercher).
Exemple : Si je m’enfonce un clou dans le pied, je vais souffrir donc c’est mal. Donc un épicurien doit éviter.
Si je prépare le baccalauréat, je vais souffrir pendant des jours donc c’est mal. Je devrais éviter. Mais si je songe à l’immense plaisir que je vais retirer de l’obtention du baccalauréat je me dis que la quantité de bien dépasse celle de mal. Il me faut donc chercher ce « mal ».
Il n’est pas question de chercher le mal pour le mal, mais de chercher un moindre mal en vue d’un plus grand bien. Et inversement, il s’agit d’éviter un petit plaisir qui causerait de grands désagréments. Epicure invite à une économie du plaisir.
Cette seule partie remet en cause la conception purement hédoniste de la philosophie d’Epicure. Le philosophe ne conseille pas de poursuivre tous les plaisirs. Certains plaisirs, s’ils engendrent des souffrances doivent être évités. Il ne s’agit pas d’une quête sensualiste effrénée de plaisirs sans fin mais bien d’un calcul rationnel et rigoureux. Epicure ne demande pas d’agir selon des principes (bien ou mal) mais d’agir d’après les conséquences des actes.
Deuxième partie : savoir se contenter de peu
Toujours dans cette optique de calcul, Epicure va ensuite développer, dans la partie suivante, les avantages qu’il y a à se contenter de peu.
Epicure donne la thèse de sa deuxième partie « c’est un grand bien à notre avis que de se suffire à soi-même ». Faut-il y voir l’idéal autarcique grec tel qu’on le trouve chez les prédécesseurs d’Epicure ? Se suffire à soi-même, c’est ne pas dépendre d’autre chose (comprendre les plaisirs non nécessaires). Epicure encourage à se contenter de peu. Pourquoi ? Dans une philosophie hédoniste qui fait du plaisir le principe du bonheur, pourquoi se contenter de peu alors qu’une lecture naïve de l’hédonisme encouragerait à poursuivre les plaisirs et à les accumuler ?
Epicure va d’abord écarter une fausse explication avant de présenter les trois raisons pour lesquelles il faut savoir se contenter de peu.
Epicure récuse l’explication selon laquelle il faudrait toujours vivre « de peu », c’est-à-dire avec pas grand-chose. Le philosophe n’encourage pas à vivre dans le dénuement ou la pauvreté. Faisons une distinction. Epicure ne dit pas qu’il faut vivre avec peu. Epicure dit qu’il faut savoir vivre avec peu (et savoir l’apprécier).
La première véritable raison est que si l’abondance et les richesses viennent à manquer, ceux qui savent se contenter de peu ne sombreront pas dans la souffrance. Ils auront toujours ce peu et ils sauront déjà en tirer du plaisir.
Imaginons un contre-exemple. Imaginons un noble athénien extrêmement riche, habitué à mener la grande vie : vins, fêtes, théâtre, etc. S’il est ruiné du jour au lendemain à cause d’une guerre ou d’une épidémie, il perdra toutes ses possessions matérielles. S’il passe ses journées à ruminer sa fortune perdue, s’il se plaint du goût de l’eau et du pain, cet homme ne sera jamais heureux.
La deuxième raison étant que ceux qui ne vivent pas dans l’abondance y prennent plus de plaisir quand celle-ci se présente. Exemple : si nous avons un paysan athénien habitué à boire de l’eau. Il prend du plaisir en buvant de l’eau. Mais le jour où il boit du vin, pour une fête religieuse par exemple, il en retire plus de plaisir parce qu’il n’a pas l’habitude. A l’inverse, le noble habitué à boire des grands vins, ne prendra pas de plaisir supplémentaire en goutant du vin.
La troisième raison est que « tout ce qui est naturel est aisé à se procurer ». Epicure renvoie ici à un passage précédent de La lettre à Ménécée où Epicure distinguait les différents désirs. Le philosophe a opéré une distinction entre les désirs naturels (manger, boire, s’abriter, philosopher) et les désirs non naturels (les honneurs, la gloire, les fonctions politiques). Epicure fait remarquer qu’il est plus facile de se procurer ce qui comblera nos désirs naturels que ce qui comblera nos désirs non-naturels.
Exemple : Un athénien qui veut manger un morceau de pain, parce qu’il a faim, peut y parvenir facilement et prendre du plaisir. Si un athénien rêve de diriger Athènes, cela risque d’être assez difficile.
Voilà les raisons pour lesquelles il faut savoir se contenter de peu. Epicure va lui-même justifier ses raisons dans les lignes qui suivent.
Pour Epicure, il y a le besoin naturel (la faim, la soif). Quand on est dans la besoin, on souffre. Si on comble ce besoin, on éprouve du plaisir, puisque la douleur cesse. C’est l’argument qu’Epicure développe. Quand on mange pour satisfaire sa faim, cela procure autant de plaisir qu’un somptueux banquet. Ceux qui ont connu le manque prendront plus de plaisir en étanchant leur soif. Cette idée peut facilement s’illustrer. Qui n’a jamais éprouvé du plaisir en buvant un simple verre d’eau après avoir subi la soif pendant des heures ? Qui pourrait prétendre qu’un simple verre d’eau, un jour de canicule, n’a pas plus de saveur qu’un verre de vin en temps normal ?
Epicure choisit les exemples du pain d’orge et de l’eau. Il choisit les aliments basiques. Ceux qui ne procurent pas forcément de plaisir mais qui comblent le manque.
(hypothèse possible) Ou alors, ce pourrait être un clin d’œil à l’histoire grecque pour un public cultivé. En effet, Plutarque nous rapporte que lorsque les Ephésiens étaient assiégés par les Perses, le présocratique Héraclite serait monté à la tribune pour demander aux Ephésiens de modérer leur train de vie. Il ne fit pas de discours. Il prit une coupe d’eau, y mêla de la farine d’orge, but le tout et partit. Démonstration qu’on peut vivre avec peu.
Epicure poursuit avec les avantages d’une alimentation sobre. Il parle de l’ « habitude » d’une nourriture simple, ce qui renvoie à notre idée précédente. Un épicurien peut avoir de l’argent mais c’est une question d’habitude, il faut s’habituer à la simplicité.
La première raison étant la santé. Une nourriture simple assure la santé. Or la santé c’est l’absence de maladies. C’est donc l’absence de douleur. C’est donc l’absence de mal. Pour un épicurien, la santé est un bien.
La santé laisse au citoyen la liberté de se consacrer à ce qu’Epicure appelle les « devoirs nécessaires de la vie ». Dans le contexte, on suppose qu’il ne s’agit pas des devoirs civiques ou religieux mais des devoirs relatifs à la vie : manger, boire et philosopher (puisque Epicure a insisté sur la nécessité de philosopher au début de la lettre).
La deuxième raison est que l’on éprouve plus de plaisir en mangeant un bon repas après une période de frugalité. L’homme qui ferait de bons repas tous les jours y serait habitué. L’homme qui s’est habitué à vivre de peu, prendra du plaisir quand un supplément viendra s’ajouter à son quotidien.
La troisième raison est de nous permettre d’échapper à la peur de la « mauvaise fortune ». Si les dieux décident subitement de nous réduire à la pauvreté…Epicure ne croit pas que les dieux puissent être mauvais…disons que si le destin nous réduit à la pauvreté du jour au lendemain, celui qui a l’habitude de se contenter de peu, n’en souffrira pas. A l’inverse celui qui s’est habitué au luxe en souffrira.
Par conséquent, l’homme qui philosophe, celui qui sait se contenter de peu, ne craint pas les coups du sort puisqu’il sait qu’il y survivra. Puisqu’il n’a pas peur il peut vivre sereinement (et viser l’ataraxie comme on le verra plus loin). A l’inverse l’homme de la foule, qui ne sait pas se contenter de ce qu’il a, vivra dans le trouble car il aura peur de perdre ce qu’il a.
Les deux premières parties du texte ont exposé la doctrine d’Epicure. Il s’agit, d’une part, d’opérer un soigneux calcul des plaisirs et des peines et, d’autre part de prendre l’habitude de se contenter du minimum vital. Epicure a donc soigneusement tempéré cette idée de plaisir comme principe du bonheur qui aurait pu laisser entrevoir un hédonisme. Mais le philosophe ne s’arrête pas là. Il va anticiper sur les critiques et les caricatures qu’on pourrait faire de sa philosophie dans la troisième partie.
Troisième partie : écarter les caricatures
Epicure ouvre cette troisième partie en attaquant ses opposants qui ne comprennent rien à sa doctrine. Quand il dit que « le plaisir est le but de la vie », comprendre que le plaisir est le principe du bonheur (son commencement et son but) Epicure ne parle pas de « plaisirs voluptueux et inquiets » ni de « plaisirs déréglés ». Epicure vient d’expliquer qu’il faut opérer un calcul, il n’est donc pas acceptable d’avoir des plaisirs qui échapperaient à la règle. En outre, Epicure a montré que l’homme habitué au luxe vit dans la crainte à l’inverse de celui qui a appris à sa satisfaire de peu.
Epicure définit son plaisir comme l’absence de souffrance pour le corps (l’aponie) et l’absence de souffrances pour l’âme (l’ataraxie). Dans le système épicurien, on prend du plaisir quand la douleur cesse (si on a soif, on boit). Il faut donc que les souffrances physiques et mentales cessent. Mais Epicure a déjà démontré qu’il fallait suivre son système et non un hédonisme sauvage pour y parvenir. L’athénien qui se vautre dans le luxe finira malade et vivra dans la crainte de tout perdre. Celui qui philosophe saura garantir sa santé et éviter la peur.
Epicure prend l’exemple des gens qui poursuivent les plaisirs en incluant les jouissances sexuelles et les plaisirs de la table. Ces gens-là n’atteindront pas la vie heureuse. Epicure récapitule les arguments qu’il a développé depuis le début de la lettre. Pour atteindre la vie heureuse, il faut avoir développé la « raisonnement vigilant », c’est-à-dire le calcul des plaisirs, et « rejeter les vaines opinions d’où provient le plus grand trouble des âmes ». Ce dernier passage renvoie au début de la lettre. Epicure rappelle qu’il ne faut pas craindre les dieux ou la mort.
Cette troisième partie avait pour but de récapituler l’argumentation pour marquer la distinction entre l’épicurisme et l’hédonisme. La quatrième partie va maintenant conclure en exposant quelle est la plus haute vertu pour Epicure.
Quatrième partie : la prudence
Epicure ouvre cette quatrième partie en annonçant que le plus grand des biens est la prudence.
Epicure a vanté les mérites de la philosophie, du calcul juste, de l’habitude mais il choisit de mettre la prudence au-dessus des autres. Epicure insiste en disant qu’il faut la mettre « au-dessus de la philosophie ». La prudence aurait donc plus de valeur que la philosophie.
La prudence est « la source de toutes les vertus ». Elle est donc l’origine de toutes les autres vertus. En ce sens, elle a plus de valeur qu’elles puisqu’elle les génère.
D’après le texte la prudence nous enseigne que la vie agréable est inséparable de la prudence, l’honnêteté et la justice. Pourquoi ? Réponse dans la dernière phrase.
D’après Epicure les vertus sont des conséquences, des « suites » de la vie agréable. En outre, la vie agréable serait impossible sans les vertus. Nous sommes donc confrontés à un cercle sans fin. Les vertus découlent de la vie agréable mais la vie agréable est impossible sans les vertus.
La prudence étant la source des vertus, il faut être prudent pour avoir les vertus. Il faut se montrer prudent pour avoir une vie agréable.
Epicure rejoint ainsi ses propos précédents. Le fait d’opérer un calcul des plaisirs avant de choisir une action, c’est une attitude prudente. Le fait de prendre l’habitude de se satisfaire de peu, c’est une attitude prudente. Jamais l’homme prudent ne poursuivra des jouissances déréglées. Epicure place la prudence au-dessus de la philosophie car l’homme prudent, sans maîtriser la philosophie, peut se montrer prudent, appliquer les préceptes et ainsi mener une vie agréable. De cette vie agréable découleront les vertus.
Il est logique de penser que l’homme heureux se montrera prudent. S’il atteint l’ataraxie, il sera comme une mer plate et ne prendra pas de risques inconsidérés. Le bonheur le conduira sur le chemin de la prudence. A l’inverse, l’homme empli de désirs insatiables prendra des risques, ne se montrera pas prudent et sera payé en retour par des inquiétudes et des troubles.
Conclusion du cours
Comme bien des morales antiques Epicure vise le bonheur. Contrairement aux stoïciens, il n’assimile pas le bonheur aux vertus. Il conçoit que les vertus découlent du bonheur car le principe du bonheur est le plaisir. C’est le plaisir qui doit nous guider. Mais Epicure ne défend pas l’hédonisme naïf que le Moyen-Age a caricaturé. Epicure prône la prudence. Il prône le calcul raisonné des plaisirs et des peines. Enfin, il recommande d’apprendre à se satisfaire du nécessaire. L’épicurisme loin d’être un appel à la débauche et à la luxure se révèle être une ascèse.
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