Peut-on être heureux sans liberté ?0
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Introduction
Amorce (citation): Dans la fable « Le Loup et le Chien » de La Fontaine le personnage du loup renonce à la vie bienheureuse proposée par le chien en découvrant son collier, symbole de servitude, car pour l’animal sauvage la liberté est une condition nécessaire au bonheur.
Définitions/Problématisation : Si on définit le bonheur comme un état durable de complète satisfaction il semble paradoxal de penser qu’on puisse l’atteindre dans un état de servitude caractérisé par des contraintes (chaines, lois, responsabilités, etc.) c’est pourquoi la liberté, définie comme absence de contrainte, semble être une condition incontournable. Et pourtant le jeune enfant caractérisé par son innocence et pas encore libre peut connaître une forme de bonheur.
Problématique: C’est pourquoi on en vient à se demander si la liberté est une condition nécessaire au bonheur.
Première partie: Oui la liberté permet d’être heureux.
Argument 1: L’absence de liberté rend malheureux. Par conséquent la liberté semble nécessaire au bonheur.
Exemple 1: Le prisonnier. (Les exemples de l’esclave et de la personne handicapée physique étaient recevables : Patients de Grand Corps Malade ou Twelve Years a slave.)
Argument 2: Pour atteindre le bonheur, il faut en passer des des moyens ou des étapes. Donc il faut une liberté d’action pour réaliser ces objectifs intermédiaires.
Exemple 2: Une personne qui croit trouver son bonheur dans un tour du monde mais qui n’a pas la liberté physique de se déplacer sera malheureuse.
Argument 3 : Constat de fait historique: les peuples sont prêts à risquer leur vie pour renverser des régimes jugés despotiques pour revendiquer la démocratie. Par conséquent cela prouve que certains humains considèrent la liberté politique comme un pré-requis pour une vie heureuse.
Exemple 3: La révolution française.
Deuxième partie: Non la liberté ne permet pas nécessairement d’être heureux.
Argument 1: La liberté d’expression expose à des représailles donc à des souffrances.
Exemple 1: Les attentats de Charlie Hebdo.
(Votre professeur acceptait cet argument et cet exemple toutefois je déconseille de commenter l’actualité en philosophie. Prenez du recul)
Argument 2: La liberté sans la sécurité n’empêche pas la peur. La liberté ne suffit pas à assurer un bonheur complet.
Exemple 2: Des jeunes sont libres d’aller à un concert mais la peur des attentats est présente.
Argument 3: L’individu libre n’est pas forcément heureux s’il fait un mauvais usage de sa liberté. En effet la liberté ouvre la possibilité aux erreurs. Par conséquent la liberté est un fardeau.
Exemple 3: Une personne qui a librement choisi de commettre des erreurs qui ont détruit sa vie (trafic de drogue puis prison, tromper sa femme puis divorce).
Argument 4: La liberté engendre l’angoisse. Si quelqu’un vivait avec des instructions précises à suivre, il saurait toujours quoi faire. Quand on est libre, il faut décider de ce qui est bien et agir.
Exemple 4: Le choix des études post-bac est aujourd’hui libre mais engendre beaucoup d’angoisse.
Argument 5: L’innocence. Un jeune enfant ne connait pas l’angoisse de le liberté (et donc de la responsabilité). Son innocence lui permet une forme de bonheur.
Exemple 5: Un bébé.
Troisième partie : Condition nécessaire mais insuffisante
Il apparaît que l’absence de liberté empêche le bonheur mais que sa présence ne suffit pas à l’assurer par conséquent on en vient à penser que la liberté est une condition nécessaire mais non suffisante du bonheur.
Il faudrait lui adjoindre d’autres qualités. En premier lieu, faire un bon usage de la liberté, c’est-à-dire utiliser la liberté pour faire des choix qui ne nuisent pas à la personne. Exemple: user de sa liberté de déplacement pour aller dans une bibliothèque se cultiver.
Ensuite la philosophie (épicurienne ou stoïcienne par exemple) offre un guide pour la vie bienheureuse. Face à la multitude de choix il vaut mieux agir rationnellement pour trouver le bonheur.
Conclusion.
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