Innovation disruptive, HBR n°180
Dans l’innovation, on distingue des degrés : l’innovation incrémentale consisterait à améliorer un objet existant (l’I-pad 2 est plus léger que l’I-pad 1) alors que l’innovation de rupture ré-inventerait radicalement la définition d’un objet existant (le smartphone a transformé le téléphone de poche en ordinateur portable).La théorie de l’innovation disruptive apparut dans les pages d’Harvard Business Review en 1995 et fut maintes fois réutilisée. En 2014 vous pouviez lire, dans cette même revue, des mises en garde contre les innovations foudroyantes qui détruisent un marché rapidement mais, en 2017, cette théorie est critiquée.
Les auteurs de l’article pensent que le problème vient de l’usage abusif de l’expression. A travers l’exemple d’Uber ils rappellent leur définition (différente de celle qu’on peut trouver chez Mangematin ou Mock) : l’innovation disruptive ne concerne que l’innovation qui crée un nouveau marché (comme la théorie française de « l’océan bleu ») ou une innovation qui conquiert d’abord les entrées de gamme délaissées par les acteurs majeurs.
Or Ubër ne serait qu’une innovation de « soutien » (incrémentale) qui aurait seulement amélioré des services existants.
Par conséquent les auteurs concluent qu’on ne peut considérer Uber comme une innovation disruptive.
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