Chronique n°44: L’Indé-Panda0
L’Indé-Panda n°1
Un webzine est toujours l’occasion de faire découvrir de nouveaux talents. Internet a transformé les modes d’édition et aujourd’hui des équipes de bénévoles motivés peuvent produire des alternatives au monde artistique parfois limité par ses exigences de rentabilité. L’Indé-Panda est un webzine gratuit qui se propose de faire découvrir de nouveaux auteurs.
Le travail des anthologistes est bon : la première nouvelle ouvre de manière pertinente le recueil tandis que la dernière clôt l’ensemble sur une pirouette. Contrairement à nombre de webzines, ce numéro n’affichait pas de thématique précise, si ce n’est l’imaginaire. Par conséquent on peut y croiser des histoires réalistes, de la SF ou encore des créatures fantastiques qui ne feraient pas tache dans l’univers des aventuriers intérimaires.
En commentaire global j’ai envie de signaler que nombre d’histoires finissent mal. Certes, sur le format court on peut donner dans la tragédie mais les textes manquent parfois d’optimisme.
Dépendance de Nathalie Bagadey
L’auteure du guide de l’auto-édition et de Villes de légendes ouvre le bal avec une nouvelle amusante sur un prisonnier. Ce texte donne tout son sens au webzine mais ma chronique s’arrêtera là pour ne pas dévoiler la chute qui m’a bien fait rire.
Le chef d’œuvre de Maître Osato par Patrice Dumas
Dans le Japon de la deuxième guerre mondiale, le maître artisan Osato termine sa dernière création : une boîte laquée. L’histoire met en scène deux aspects de ce pays : le goût du travail bien fait et l’industrialisation galopante.
La femme sans visage de Marie Havard
Réjane pleure beaucoup. Un peu trop même. Au point qu’un jour elle finit par perdre son visage. Une fresque fantastique étrange. Et de l’autre côté de la planète, une femme vit sans pleurer…
A cœur perdu d’Edith Couture Saint-André
Thor n’est pas le dieu de la foudre : c’est un médecin norvégien retraité. Inscrit sur « la liste », il attend la fin de sa vie. Pourtant la rencontre avec cette femme, Lucie, une peintre pleine de vie va ranimer la flamme.
L’Horloger de Dean Venetza
Voilà une histoire marquée par Descartes et Newton. Au lieu d’avoir un Dieu horloger qui régente l’univers, c’est une foule d’artisans qui s’occupe de régler les rouages et ressorts de la nature. Au milieu de cette machinerie, Nanaãri, le dieu-renard sans emploi chemine.
Celui qui protège de Ghaan IMA
Pashka est un bouclier Mira. A la manière d’un shaman contemporain elle peut entrer en connexion avec l’esprit d’une machine. Mais ce pouvoir dévastateur, qui a détruit une partie de sa vie, n’a pas fini de lui causer des ennuis.
Crocodile de Balthazar Tropp
Matisse Coubertin est un lycéen, bon en maths et fan de peinture. Malheureusement sa peau mute. Hanté par la peur du rejet et de la différence, il ne peut pas révéler cette évolution à qui que ce soit, y compris celle qu’il aime.
Votez blanc ! de Bouffanges
Et si on avait un candidat qui incarne le vote blanc ? C’est le pari fou de cette nouvelle qui croque habilement une fiction sociétale. C’est drôle dans le pastiche : on reconnait la manière de s’exprimer de certaines personnalités.
Ad vitam aeternam d’Amria Jeanneret
Dans notre monde moderne, un alchimiste continue de vivre grâce à la pierre philosophale. Mais à quoi bon l’éternité si on est seul ? La rencontre avec une femme lui fait entrevoir un nouvel espoir.
Photos volées de Philippe Deniel
L’histoire de deux fantômes.
Je suis un peu déçu : j’ai bien aimé l’histoire et le concept mais je trouve que l’ensemble se termine trop vite. J’ai envie de demander « et après ? ». Ce sont des personnages intéressants qui mériteraient de réapparaître.
Le monolithe de Khalysta Farall
Il y a quelques semaines je chroniquais les enfants du passé de Luce Basseterre. On reste sur la thématique de l’humanité lancée dans l’exploration spatiale comme dernière extrémité. Entre 2001 et BattleStar Galactica, l’histoire nous offre des vaisseaux spatiaux, des humains augmentés, un paradoxe temporel et un mystérieux monolithe noir.
La Mouche de Véronique Gault.
Lol J
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