Sophocle, Antigone0

Posted on juillet 18th, 2013 in Pas encore en terminale

 

S’il y a une pièce de théâtre antique qu’il faut avoir lu dans sa vie c’est indubitablement l’Antigone de Sophocle. Il est à la fois extraordinaire et stupéfiant de constater combien une œuvre âgée de plusieurs millénaires a pu garder une telle pertinence et une telle actualité. Antigone c’est le conflit entre le droit et la justice, la justice des hommes et une justice divine, la contrainte légale et l’obligation morale.

Résumé : Œdipe a tué son père et épousé sa mère. Pour son crime, il est puni par les dieux et tous ses descendants héritent de la malédiction. Ainsi, les deux frères Etéocle et Polynice vont être opposés dans un combat à mort pour la ville de Thèbes. Ils s’entretuent.

Ayant pris les armes contre la cité, le traître est condamné à ne pas être enterré. C’est Créon, le « régent » de la cité, qui le décrète. Mais dans la culture grecque, on ne laisse pas les morts ainsi car on pense qu’ils deviendront des fantômes (il est à noter que la guerre grecque laissait à l’adversaire la possibilité de récupérer ses morts après une bataille). Antigone pense qu’elle doit enterrer son frère et, malgré les nombreux avertissements, va le faire.

Quand on lit Antigone on ne peut s’empêcher de s’interroger sur l’attitude des résistants pendant la deuxième guerre mondiale. Contre la loi établie, certaines personnes ont fait le choix de suivre leur morale.

Enfin, je termine par un conseil pour les élèves de terminale. Lire Antigone est un passage obligé pour traiter la notion « droit et justice » (au programme de philosophie de toutes les séries) mais il vous apportera des billes pour traiter d’autres sujets. La question de l’impossible, de la religion ou encore de la folie sont traités. Antigone illustre à merveille le conflit qui peut animer une personne partagée entre une obligation morale et une contrainte légale.

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